(BFI) – Autrement dit ne pas céder aux instincts maléfiques que génèrent trop souvent les crises de toute nature auxquelles l’homme se trouve confronté : tel est l’un des conseils qu’il convient d’adresser dans le moment présent à notre société. Car si, en plus des problèmes de santé nés de la propagation mondiale du Covid-19 et des difficultés économiques qui en découlent, venaient se surajouter des tensions sociales fondées sur des rumeurs, de fausses nouvelles, des manipulations ethniques ou religieuses, la crise à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui prendrait vite une toute autre dimension. Avec des conséquences qui rendraient la vie des populations insupportable.
Ce que nous devons tous comprendre – et qui inspire manifestement le message de l’OMS suivi de celle des gouvernements africains, européens, américains et même asiatiques – c’est bien que chacun de nous, quel que soit son âge, quel que soit son métier, quelles que soient ses responsabilités, quel que soit le lieu où il réside – a sa part de responsabilité dans la gestion de la crise à laquelle nous sommes confrontés. Une responsabilité d’autant plus grande que la tentation de rendre les autres responsables de cette crise est aussi vieille que l’humanité, ce qui a provoqué dans les siècles antérieurs des conflits dramatiques entre les nations.
Savoir raison garder dans le temps de crise où nous vivons, c’est d’abord et avant tout prendre la juste mesure de la responsabilité qui est la nôtre dans la bataille qui s’engage. Autrement dit ne pas considérer que ce sont les Etats, les institutions internationales, la communauté mondiale dans son ensemble qui doivent trouver les bonnes réponses mais que c’est bien nous, simples citoyens, qui devons mettre de l’ordre dans nos propres comportements afin de lutter efficacement contre le virus qui se propage sur tous les continents. Et, par conséquent faire en sorte que chacune de nos actions individuelle ou collective contribue à cette lutte dont notre survie dépend à terme rapproché.
Pour dire les choses de façon encore plus directe, le coronavirus ne sera éradiqué que si chaque homme, chaque femme et même chaque enfant prend conscience de ses responsabilités. Tel est à notre sens le grand défi qu’il nous faut tous relever, qui que nous soyons et où que nous vivons.
Bertrand Abegoumegne