(BFI) – La directrice générale de l’Autorité aéronautique du Cameroun (CCAA), Paule Assoumou Koki (photo), a effectué une visite de travail à Kribi, la cité balnéaire de la région du Sud du pays, le 25 février 2021. Elle a notamment visité l’aérodrome de la ville, un espace de 125 hectares essentiellement constitué d’une piste d’atterrissage en latérite, destinée à accueillir de petits aéronefs.
« Nous venions faire un état des lieux et voir comment améliorer cet aérodrome pour que davantage d’avions puissent arriver à Kribi. Mais, il est aussi question de discuter avec les autorités locales pour de meilleures perspectives : voir dans quelle mesure on pourrait développer un aéroport moderne dans cette ville, qui a du potentiel et de belles perspectives économiques et touristiques. C’est également la mission de l’Autorité aéronautique civile de préparer des plans de développement pour l’aviation », a confié la DG de la CCAA à la lettre d’informations du Port autonome de Kribi (PAK), entreprise qu’elle a également visitée lors de son séjour.
Concrètement, apprend-on, auprès du PAK, qui développe un projet de « ville nouvelle » à Kribi, Paule Assoumou Koki lorgne un site d’environ 600 hectares pour le futur aéroport. « Il y a un véritable besoin en aéroport à Kribi. Cela nous a clairement été dit. Le DG du PAK et ses collaborateurs ont partagé avec nous les différents plans d’aménagement en cours au port et dans la ville de Kribi. Des échanges riches et particulièrement fructueux qui permettent de réaffirmer notre vision prospective, et savoir beaucoup mieux comment on peut aborder le projet dans le futur », explique la DG de la CCAA.
D’une cité balnéaire à une cite industrielle…
Bien qu’étant encore à l’étape embryonnaire, le projet de construction d’un aéroport à Kribi conforte la cité balnéaire du Sud dans un statut de pôle économique en devenir au Cameroun. En effet, jadis connue pour ses richesses touristiques, la ville de Kribi, qui abrite l’une des autoroutes du Cameroun (Kribi-Lolable, 38 Km)), devient depuis quelques années une cité industrielle. Avec la construction d’infrastructures telles que la centrale à gaz de Kribi, d’une unité flottante de liquéfaction du gaz naturel, et du port en eau profonde de Kribi. Dotée d’un tirant d’eau de 15 m, cette infrastructure portuaire est d’ailleurs en cours de développement avec la construction d’un 2e terminal à conteneurs de 750 mètres de long, soit deux fois plus long que le premier. Il est également prévu la construction de deux autres terminaux hydrocarbures et minéralier.
De plus, grâce à sa zone industrialo-portuaire, la cité balnéaire de Kribi abrite déjà une unité de transformation de fèves de cacao et une unité de montage d’engins du BTP, récemment inaugurée par la firme Tractafric Equipment. Sont également projetées dans la zone portuaire, les constructions d’une cimenterie d’une capacité de production d’un million de tonnes, et d’une unité de montage de réfrigérateurs, climatiseurs et congélateurs (avec 1000 emplois à la clé pour 45 milliards de FCFA d’investissements, NDLR).
À la faveur de toutes ces infrastructures existantes ou en cours de construction, la ville de Kribi est devenue un véritable El dorado pour les chercheurs d’emplois. Selon les statistiques de la représentation locale du Fonds national de l’emploi (FNE), entre janvier 2017 et mars 2018, au total 1 523 demandes d’emploi ont été reçues dans les bureaux du FNE à Kribi, pour environ 1 100 jeunes camerounais insérés dans des entreprises ou projets.