AccueilFinanceConjonctureSelon la Cobac, le Gabon présente des risques financiers croissants

Selon la Cobac, le Gabon présente des risques financiers croissants

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Dans le détail, le Gabon ne respecte aucun des principaux critères économiques exigés par la CEMAC, ce qui a pour conséquence une pondération des risques de 100% sur ses obligations et prêts.

La non-conformité du Gabon aux critères de convergence repose sur plusieurs facteurs économiques. Le pays a cumulé des arriérés de dette, son solde budgétaire est déficitaire, et sa dette publique dépasse largement le seuil des 70% du PIB. Ces manquements entraînent des risque accrus pour le système bancaire, car les banques doivent réserver une somme équivalente au montant prêté ou investi dans des titres gabonais, ce qui alourdit leur bilan. Cela a un effet direct sur la liquidité des établissements bancaires, limitant leur capacité à financer l’économie réelle.

Le Gabon en marge des critères de convergence de la CEMAC

En effet, la situation économique du Gabon contraste avec celle d’autres pays de la région, comme le Congo, qui présente un excédent budgétaire et respecte mieux les critères de convergence. Dans ce contexte, le Gabon se retrouve isolé, avec des risques systémiques potentiels pour l’ensemble de son secteur bancaire. Cette situation pourrait entraîner une diminution des prêts aux entreprises et à l’économie locale, freinant ainsi la croissance et le développement. La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) l’avait d’ailleurs souligné en indiquant une hausse des risques d’impayés d’entreprises.

De cette situation résulte un certain nombre de points négatifs. Les experts prévoient que cette nouvelle réglementation, entrée en vigueur pour la période 2024-2025, pourrait aggraver la crise économique du pays. Les banques ayant une forte exposition à la dette publique gabonaise devront peut-être ajuster leurs stratégies d’investissement, avec des conséquences négatives sur la stabilité financière et sur la confiance des investisseurs dans les obligations gabonaises. Ce n’est pas la baisse des charges financières de la dette annoncée pour 2025 par les autorités gabonaises qui résoudra le problème.

André Noir

Rédaction
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