(BFI) – Ce mardi 5 novembre, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a lancé officiellement le programme Gabon Digital, un projet stratégique visant à digitaliser l’administration gabonaise et à positionner le pays comme un hub technologique en Afrique centrale.
Avec un financement de 44 milliards de Fcfa provenant de la Banque mondiale, le programme entend moderniser les infrastructures numériques, renforcer la sécurité des données et améliorer l’accès aux services publics. Cette initiative comporte quatre composantes et se décline en 13 projets ambitieux, planifiés sur une première phase de 18 mois.
Parmi les projets phares, on retrouve la mise en place d’un centre de données pour sécuriser les informations de l’administration et du secteur privé, ainsi que la création d’un Centre de réponse aux incidents de sécurité informatique et d’un Centre des opérations de sécurité. Un Registre de la population numérique sera également développé, avec la numérisation du système d’état civil pour faciliter la gestion des identités. La création d’un portail gouvernemental centralisera l’accès aux services publics, permettant ainsi une meilleure interopérabilité des systèmes d’information.
« L’administration, autrefois en retrait, s’apprête aujourd’hui à prendre son envol vers la modernisation », a déclaré le Premier ministre Raymond Ndong Sima, soulignant que ce programme marque une rupture dans la manière de concevoir et de gérer l’administration gabonaise. Le ministre de l’Économie numérique, Bonjean Mbanza, a ajouté que « chaque projet constitue une pierre angulaire pour renforcer l’efficacité de notre administration et faire du Gabon un modèle de digitalisation en Afrique ».
Un cadre pour l’identité digitale et l’innovation
Le programme inclut également des initiatives novatrices, comme la mise en place d’un système de paiements digitaux, la création d’un Registre social unique pour les services sociaux, et une plateforme e-Passation pour la gestion des marchés publics. Le directeur général de l’ANINF et président du Comité technique, Alberto Wenceslas Mouguengui Moudouki, a précisé que deux centres distincts seront créés pour la gestion des incidents de sécurité et les attaques numériques, renforçant ainsi la résilience du pays face aux menaces numériques.
La première phase de 18 mois verra la réalisation progressive de ces projets, certains étant menés en parallèle pour respecter le calendrier. « Aujourd’hui, nous posons les bases de la digitalisation gabonaise, un programme qui va transformer les services publics et permettre une communication en temps réel », a conclu Mouguengui Moudouki.