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Les performances de la RTC en termes de redevances versées au PAD et à l’administration fiscale sont « exceptionnelles »

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(BFI) – L’ère RTC connaît une augmentation inédite de ce service financier évalué en 2020 à 15,4 milliards de redevances versées au Port autonome de Douala, en hausse de plus de 11 milliards. La contribution fiscale de la RTC se clôture également par un résultat sans précédent : 9,2 milliards de FCFA en 2020, contre 7,9 milliards en 2019.

Une réduction de 10% sur les prestations en rade. Mesure révolutionnaire et stratégique prise par les responsables de la RTC dont l’objectif était de rendre la régie autonomisée attrayante et compétitive auprès des potentiels clients et partenaires. Simon Oman, le Directeur de la facturation à la RTC fait état d’une économie de plus d’un milliard de FCFA réalisée par les clients de la RTC et injectée dans l’économie camerounaise. Cette dévalorisation tarifaire stratégique a en effet boosté les prestations de la RTC. Au terme d’une année d’activités, la Régie déléguée du Terminal à conteneurs du Port de Douala dresse son bilan. «Bilan au-delà des prévisions», se réjouit Faustin Dingana, le Directeur général délégué de la structure, qui se satisfait par ailleurs de la qualité de des ingénieurs et de l’expertise camerounaise.

La RTC a par conséquent traité, au cours de l’exercice 2020, 328 navires. 337 en 2019, sous l’ancien concessionnaire (Douala International Terminal (DIT)). En termes de conteneurs (EVP) embarqués et débarqués, la RTC a réalisé un volume annuel de traitement évalué à 366 667 EVP. Contre 370 685 EVP en 2019. Ici également, on note un léger recul de – 4018 Equivalent Vingt Pieds, en glissement annuel. 123 296 conteneurs ont été livrés à la RTC en 2020, indique Martin Adepi, le Directeur d’exploitation de la RTC.

Fort des exploits réalisés par ses ingénieurs camerounais, la RTC a dépassé de façon significative le chiffre d’affaires de l’ancien concessionnaire, malgré la réduction tarifaire de 10% sur les prestations. L’exercice 2020 s’achève par conséquent sur un chiffre d’affaires de 49,8 milliards de FCFA. Il se situait à 48,4 milliards de FCFA en 2019. L’enveloppe enregistrée par la RTC présente une hausse de 3,4 milliards, soit 10%. Martin Adepi qualifie « d’exceptionnelles », les performances de la RTC en termes de redevances versées au Port autonome de Douala (PAD). En 2019, seulement 4,3 milliards ont été acheminés par DIT au PAD. L’ère RTC connaît une augmentation inédite de ce service financier évalué en 2020 à 15,4 milliards de redevances versées, en hausse de plus de 11 milliards. La contribution fiscale de la RTC se clôture également par un résultat sans précédent : 9,2 milliards de FCFA en 2020, contre 7,9 milliards en 2019.

Les chantiers d’urgence de la RTC

Avec 383 employés, la Régie du Terminal à Conteneurs du Port de Douala voit déjà grand, après seulement une année d’existence. Le management de cette structure conduite par Faustin Dingana table sur des perspectives réalistes et une stratégie d’amélioration des performances objective en 2021. Sur le plan infrastructurel, la RTC prévoit la poursuite des travaux de réparation de 25.000 M2 de terre-pleins et voies de circulation prioritaires sur le Terminal à conteneurs: «ces travaux contribueront à la hausse de la disponibilité des engins de manutention ainsi qu’à l’augmentation sereine de la capacité d’entreposage du Terminal à conteneurs», expliquait, lors d’une descente sur les différents chantiers en cours de réalisation, Émile Ndjele, le Directeur général délégué adjoint de la RTC. On pense également à «une urgence du renouvellement des équipements de manutention et de tractions vétustes».

Le programme d’investissements 2021 de la RTC prévoit l’acquisition de 5 reachstakers, 2 grues mobiles de quai, 20 tracteurs portuaires, 10 remorques, 2 empty handler et 2 chariots élévateurs de capacité 20 et 5 tonnes. «Le programme rigoureux de suivi de la maintenance des équipements va se poursuivre afin d’améliorer subséquemment leur taux de disponibilité pour les besoins d’exploitation du Terminal et aussi le réception de nouveaux équipements», fait savoir Faustin Dingana, le Directeur général délégué de la RTC. Ces acquisitions s’étendront aux licences Windows, ordinateurs ou sur le logiciel d’accès privés vers le cloud NAVIS. Parmi les mesures à mettre en oeuvre sur les plans commercial et d’exploitation, les responsables de la RTC planifient la mise en application de la grille tarifaire homologuée le 3 novembre 2020 par l’APN, la mise en place en concertation avec les lignes maritimes, les autorités douanières, des mesures de traitement appropriés des conteneurs imports long standing engorgeant le port de Douala, ramener de 120 à 45 minutes, le temps de traitement des camions pour les livraisons de conteneurs à l’importation, ou rétablir un niveau d’occupation relativement normal du parc à import à travers les régulations des flux maritime et terrestre etc.

L’axe «sécurité et sûreté» consistera au renforcement de la protection des travailleurs, l’amélioration du système de vidéosurveillance du Terminal, ou la dépollution du Terminal par les hydrocarbures laissés par DIT etc. Pourtant, d’importantes contraintes pèsent sur la RTC, explique encore Faustin Dingana. Concernant l’outil de production, il s’agit de l’accélération de la vétusté des équipements, l’accélération exponentielle de la dégradation avancée des terre-pleins et des voies de circulation non-réhabilitées, la situation juridique précaire du personnel de la RTC constitué essentiellement du personnel DIT sous réquisition du PAD et mis à la disposition de la RTC. Sur le terrain, les travaux vont bon train conformément aux prévisions budgétaires de l’exercice en cours.

Passe d’arme houleuse entre DIT et RTC

C’est dans un contexte extrêmement difficile que la Régie déléguée du Terminal à Conteneurs du Port de Douala (RTC) a officiellement démarré ses activités le 2 janvier 2020: obsolescence des bases de données, manque d’inventaire officiel et formel du stocks de conteneurs, refus de l’opérateur précédent de permettre une continuité des activités avec son système d’exploitation Oscar, infrastructure informatique verrouillée, terre-pleins extrêmement dégradés, engins de manutention vétustes et peu entretenus depuis 2019, démantèlement du système de facturation des prestations Ipaki, tensions entretenues par DIT au sein du personnel etc.

Ajoutés à ces facteurs dissuasifs, indique Martin Adepi, le Directeur d’exploitation de la RTC, un environnement marqué par la démobilisation par DIT, de certains cadres-clés dont ceux en charge de la maintenance du système d’exploitation, de la comptabilité et des affaires juridiques, les actes de nuisance orchestrés à travers des campagnes médiatiques internationales dans le but de ternir l’image du Port Autonome de Douala (PAD), de la RTC et du Terminal à conteneurs de Douala, les prédictions d’incapacité à gérer le terminal à conteneurs auprès des lignes maritimes, des surcoûts de supposée congestion annoncée dans la campagne de dénigrement, la pandémie de la Covid 19, le ralentissement de l’économie nationale, les fermetures des frontières de certains pays de l’international, et l’introduction du nouveau système douanier «Camcis» le 6 avril 2020.

Malgré cet environnement préjudiciable, la RTC a néanmoins relever quelques défis, sous la conduite de Faustin Dingana, son Directeur général délégué: déploiement du NAVIS N4, un nouveau système d’exploitation du Terminal, installation par des ingénieurs camerounais d’un système de facturation monté sur Windev et Excel, remplacé plutard par le module NAVIS N4 BILLNG, un abonnement au cloud pour le stockage des base des données d’exploitation, réparations urgentes des voies de circulation prioritaires du Terminal à conteneurs, mise en place de la flotte mobile RTC, achat Teklogix etc.

Rédaction
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