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Le coronavirus, une menace d’ampleur pour la ZLECAf ?

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(BFI) – Alors que la pandémie de coronavirus a commencé à se propager en Afrique, de nombreuses mesures préventives ont été annoncées par plusieurs Etats pour protéger ses ressortissants. Ces mesures, même si elles restent temporaires semblent restreindre la libre circulation entre et au sein des pays.

Ainsi, l’Afrique du Sud a annoncé la fermeture de ses frontières aux ressortissants des pays les plus touchés par le virus en plus de plusieurs autres mesures radicales prises dans le cadre de l’état de catastrophe naturelle déclaré par le président Cyril Ramaphosa. Au Kenya, « seuls les citoyens kényans et les étrangers titulaires d’un permis de séjour en cours de validité seront autorisés à entrer à condition qu’ils procèdent à une auto-quarantaine », a indiqué le président Uhuru Kenyatta. Au Maroc et au Ghana, les gouvernements ont annoncé de nombreuses mesures de suspension des liaisons aériennes en plus du décaissement de plusieurs millions de dollars pour lutter contre le coronavirus.

Alors que le continent reste relativement épargné par la pandémie (par rapport à l’Europe ou l’Asie), ces mesures restrictives font peser une menace sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Elle vise à créer un énorme marché unique à l’échelle de l’Afrique et est prévue pour être opérationnelle à partir du 1er juillet 2020. Cependant, en cas d’accélération de la propagation du virus, cette opérationnalisation pourrait être encore plus affectée par les mesures de fermeture des frontières terrestres telles qu’annoncées par la Tunisie cette semaine ou encore le Gabon, il y a quelques jours. Une situation d’autant plus inquiétante que l’OMS estime qu’il faudrait plusieurs mois pour trouver un remède contre le virus.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes appellent les gouvernements africains à ne pas hésiter à prendre ces mesures isolationnistes, pour éviter toute propagation de la pandémie. Dans ce contexte, l’opérationnalisation de la ZLECAf, projet phare de l’intégration africaine, pourrait être retardée. Ce, alors même que des mesures de fermeture des frontières annoncées depuis plusieurs mois par certains pays africains (Nigeria, Guinée) pour des raisons différentes soulevaient déjà des inquiétudes parmi les experts.

Pour rappel, 28 pays africains sont touchés par la pandémie à ce jour, avec plus de 360 cas confirmés sur le continent.

Rédaction
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