(BFI) – Après le Cameroun, c’est au tour du Gabon de retirer du marché l’eau de la marque camerounaise Sano, selon des informations relayées par le quotidien gabonais L’Union.
Selon ce journal, la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) viennent de retirer l’eau de marque Sano du marché à Bitam et à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, où elle était commercialisée dans de nombreux magasins.
Selon Florentin Moundonguidi, directeur provincial du commerce, le ministre du Commerce, des PME et de l’Industrie a reçu au début du mois de mars courant des correspondances de la part de son homologue camerounais, Luc Magloire Mbarga Atangana. Ces correspondances « mettaient en cause la qualité de cette eau et l’informaient de la suspension des activités de la société Sano SA, pour non-respect des normes d’exploitation et de conditionnement des bouteilles et des bonbonnes destinées à la consommation du public ».
Côté camerounais, des sources officielles au ministère du Commerce confirment qu’il y a eu collaboration avec la partie gabonaise pour le retrait de cette eau dite « minérale » du marché. En effet, suite à une décision du ministère en charge de l’Industrie de suspendre d’activités le producteur Sano pour non-respect des normes d’exploitation, le ministère du Commerce à son tour a prescrit, le 5 mars, à ses services en charge de la répression des fraudes, de procéder au retrait de l’eau de marque éponyme du marché camerounais.
Dans la même journée du 5 mars, la direction générale de Sano a produit une « lettre de mise au point ». Elle y indique avoir mis tout en œuvre pour assurer « la qualité irréprochable de ses produits ». Mais les arguments de défenses du 3e vendeur d’eau embouteillée au Cameroun, derrière Tangui (SABC) et Supermont (Sources du pays), avec 7,5% des parts de marché, n’ont pas convaincu les autorités.
Omer Kamga