(BFI) – La République démocratique du Congo (RDC) a décidé tout simplement de geler la taxe sur la valeur ajoutée. L’objectif est ainsi d’obtenir la baisse des prix sur les marchés des produits de première nécessité.
Comme dans la plupart des pays, la RDC subit les conséquences de la crise ukrainienne directement sur son économie. Le 20 avril dernier, le Comité de conjoncture économique du gouvernement a organisé une réunion très importante pour faire le point. Avec la Banque centrale du Congo présente lors des travaux, il était question de réfléchir sur des solutions idoines face cette tragédie. Il a été convenu plusieurs mesures visant à contenir, voire à baisser les prix des biens de première nécessité.
Face à ce choc externe qui a occasionné la hausse des prix des produits pétroliers et céréaliers, il y a une initiative du ministère des Finances de geler la taxe sur la valeur ajouée sur certains produits, dont le ciment gris, les conserves et beaucoup d’autres de première nécessité pour la population congolaise. L’idée est « de contenir les prix et de jouer vers la tendance à la baisse », a expliqué le ministre d’État chargé du Plan, Christian Mwando Nsimba.
L’autre produit stratégique sous pression est bien entendu le carburant. Depuis quelques jours, la RDC enregistre une de ses crises majeures du pétrole avec comme effet le risque de deux augmentations du prix du litre à la pompe en l’espace de quelques semaines. Même si le gouvernement s’empresse à apaiser les esprits en réaffirmant la disponibilité des stocks de carburant, des mesures s’imposent pour faire face à la montée des prix du pétrole au niveau international. Entre janvier et avril, on est passé de moins de 80 dollars le baril à plus de 110. Les sociétés pétrolières auront des difficultés à suivre le rythme, a reconnu le ministre des Hydrocarbures, Bidimbu. Sur ce dossier, le Premier ministre Sama Lukonde l’a enjoint à terminer les discussions avec le secteur pétrolier et de voir la possibilité d’avoir des importations urgentes et constituer la réserve stratégique pour le pays.
Elise Nguélé