(BFI) – Des assises, pour définir les contours, se sont tenues lundi dernier à Yaoundé, en présence des différents partenaires au projet.
Tous unis pour un même objectif : doter le Cameroun d’un dispositif performant en matière de transfusion sanguine. Lundi dernier, les partenaires techniques et financiers (OMS, Agence française de développement) et l’institution technique, Expertise France, étaient autour du Pr. Louis Richard Njock, secrétaire général du ministère de la Santé publique (Minsanté). Objectifs, penser la mise en place du Centre national de transfusion sanguine en vue de faire que cette précieuse ressource soit disponible pour les populations et les patients dans le besoin. « L’enjeu est de coordonner les différentes activités qui sont menées principalement par l’OMS sur financement de la Banque islamique de Développement et de l’autre côté les activités conduites par la France à travers différents outils comme l’ambassade, le C2D, l’AFD et Expertise France, en tant que metteur en œuvre d’un certain nombre d’activités », a expliqué Hervé Conan, directeur général adjoint d’Expertise France en charge des opérations, au sortir de la séance de travail.
Afin de mener à bien ce projet ambitieux, il a été décidé de mettre en place un comité de coordination et un autre en charge du suivi, qui va permettre à l’ensemble de ces acteurs sous l’égide du Centre national de transfusion sanguine de pouvoir se réunir de façon régulière pour s’assurer de la bonne fluidité et de l’efficacité des moyens qui sont apportés au Cameroun.
Dans les détails, le projet vise à mettre en place le dispositif de transfusion sanguine qui va s’adosser sur un centre national, des centres régionaux, le renforcement des capacités et l’analyse situationnelle sur l’état actuel de la transfusion sanguine au Cameroun. « 98 hôpitaux de district vont être équipés pour la conservation du sang. Derrière cela, il faut mener une large mobilisation des populations afin que celles-ci contribuent par générosité à donner de leur sang, quand on sait que malheureusement beaucoup de personnes perdent la vie par manque de don de sang », a ajouté Hervé Conan.
Selon le Pr. Dora Mbanya, directeur général du Centre national de transfusion sanguine, le besoin en sang est estimé à 400 000 poches par an au Cameroun. « Pour l’instant, on est à moins de 25% de cette collecte. A cause de cette pénurie, beaucoup de Camerounais meurent par manque de transfusion sanguine. Grâce au système de collecte des dons de sang que veut mettre sur pied Expertise France, à travers l’Agence française de développement, la vie de plusieurs Camerounais sera sauvée. Surtout que c’est un projet qui demande beaucoup de financements », a-t-elle conclu.
Omer Kamga