(BFI) – Pour ceux qui en doutaient encore, la bière est bel et bien un produit de première nécessité dans nombre de pays africains. La preuve, le gouvernement camerounais s’est opposé à une augmentation des prix de la bière de 50 Fcfa, au cours d’une réunion tenue avec les opérateurs de la filière boissons
Cette décision survient après que le Syndicat national des distributeurs de boissons du Cameroun et le Syndicat national des exploitants des débits de boissons ont exprimé leur volonté d’augmenter les prix des boissons afin de compenser l’effet de l’inflation des coûts des intrants et des matières premières. La Société anonyme des boissons du Cameroun qui détient 80% des parts de marché, a une toute autre lecture. Elle affirme que ce rattrapage réclamé par les distributeurs et les tenanciers des bars, a déjà eu lieu, mais cette hausse des prix n’a pas bénéficié à l’ensemble des acteurs du secteur. A Yaoundé comme à Douala, il est effectivement difficile de trouver un débit de boisson qui vend la bière au prix public conseillé par les Brasseries. Par exemple, pour une bière de 65 cl, le prix conseillé est de 650 FCFA, mais aujourd’hui il est pratiquement impossible d’acheter une bière à moins de 700 FCFA.
Les coûts de production ont augmenté au cours des cinq dernières années, poussant les brasseurs à demander une révision à la hausse des prix, notamment pour compenser l’inflation des matières premières, des consommables, du carburant, du gaz, de l’électricité, des impôts et des salaires.