(BFI) – Tout nouveau patron du département du Wouri, installé dans ses fonctions le 6 février dernier, Syliac Marie Mvogo a effectué une visite de prise de contact au Port de Douala-Bonabéri jeudi 28 mars 2024.
Après l’accueil et le tête-à-tête avec le Directeur Général du Port Autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, le préfet Syliac Marie Mvogo a pris part à une séance de travail organisée dans la salle de réunions du 7ème étage de l’immeuble siège du PAD, sis au Centre des affaires maritimes à Douala.
Entourés de leurs principaux collaborateurs, les deux personnalités ont évoqué les grands axes de collaboration entre l’Autorité portuaire et l’Autorité administrative, le Port de Douala-Bonabéri et les problématiques qu’appelle son ambitieux programme de développement constituant le cœur des échanges. Avec, en toile de fond, des projets qui ont été résumés dans un film court projeté à l’occasion.
« Nous aurons besoin de l’autorité administrative pour relever les défis qui se présentent en termes de contraintes territoriales, de recherche de nouveaux espaces mais aussi en ce qui concerne la sécurisation de l’espace portuaire », a dit en substance le Directeur Général du PAD.
« Nous allons vous accompagner », a promis le patron du Wouri qui a salué « l’audace » de Cyrus Ngo’o, ainsi que « les mutations profondes de notre port, avec des perspectives remarquables ». « Nous avons été édifiés une fois de plus sur le travail titanesque que vous êtes en train d’abattre », a-t-il ajouté au terme de la séance de travail. Une visite de la rive gauche du Port de Douala-Bonabéri a suivi.
Rappelons que le Port Autonome de Douala est engagé depuis quatre années, dans un vaste processus de normalisation de toutes ses activités. Processus qui comporte un vaste programme de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et des superstructures du combinat portuaire de Douala-Bonabéri. Dans ce chantier dont le but principal vise à arrimer la plateforme portuaire aux standards internationaux du secteur et d’en faire un véritable catalyseur de croissance de l’économie nationale, le PAD a franchi un nouveau cap le 28 avril dernier. A travers la mise en service d’un quai pétrolier d’une valeur de 10,151 milliards de Fcfa. Un projet qui s’imposait en urgence, compte tenu des menaces d’incendie qui pesaient sur les installations provisoires de chargement et de déchargement des produits pétroliers au sein du Port.
En réalité, il ne s’agit que d’un pas de plus vers la transformation structurelle du Port. L’ambitieux programme de rénovation et de modernisation du PAD ayant porté sur plusieurs autres chantiers comme la création de régies déléguées ou par la nationalisation des services portuaires jadis privatisés. La mise en service le 2 janvier 2020 de laRégie du Terminal à Conteneurs (RTC) du PAD illustre le processus d’autonomisation amorcé le 06 décembre 2019. Il y a aussi la Régie Déléguée de Dragage (RDD), dont les activités ont démarré le 27 août 2020. Tout comme la Régie Déléguée de Remorquage (RDR), créée le 22 décembre 2020, pour se détacher du français Boluda. Pour ce qui est du lamanage portuaire, c’est l’opérateur national Fako Shipping and Transport Company qui s’en charge officiellement depuis la date du 30 décembre 2020 à travers l’entreprise Douala Mooring Company S.A.
Toujours au titre des actions à mener dans le cadre de la rénovation et la modernisation du PAD, la direction générale conjugue ses efforts dans l’acquisition de matériels modernes de remorquage des navires, la progression dans l’installation d’un système de gestion automatique et moderne du fret portuaire, l’achat de nouveaux patrouilleurs rapides, des radars, des caméras de surveillance pour la sécurité des navires. L’on peut désormais déjà compter sur l’opérationnalité d’un système d’information portuaire, sur l’existence et le recours à un nouveau logiciel de facturation à la RTC etc.
La collaboration avec la nouvelle administration de la région du Littoral permettra certainement d’accélérer cette transformation.
Omer Kamga