(BFI) – La filiale Cameroun du groupe panafricain d’assurances Sanlam, a récemment mis sur le marché une nouvelle gamme de produit d’assurances baptisée « Caisse solidarité » destinée aux tontines. une forme d’épargne communément appelée « Njangui » qui permet aux adhérents d’obtenir des prêts d’argent dans les conditions relativement faciles aux taux d’intérêt peu rémunérés.
Les compagnies d’assurances multiplient des initiatives pour conquérir et fidéliser une clientèle volatile du fait de la complexité de l’activité. Pour faire face aux fluctuations du marché dans un contexte difficile où le taux de pénétration de l’assurance tourne autour de 2%, Sanlam Assurance a lancé une nouvelle gamme de produits qui cible principalement les tontines, une forme d’épargne communément appelée « Njangui » qui permet aux adhérents d’obtenir des prêts d’argent dans les conditions relativement faciles aux taux d’intérêt peu rémunérés.
La stratégie de Sanlam Assurance a tout sens si l’on s’appuie sur les chiffres actualisés du ministère des Finances selon lesquels « les tontines représentent 12,5% du Produit intérieur brut (PIB) contre 0,5% pour l’assurance Vie ». L’approche socio-capitaliste des tontines devrait inspirer les assureurs, à l’instar de Salam Assurance, dont le produit « Caisse Solidarité » se rapproche de ce concept. Ce rapprochement se situe notamment au niveau de « la caisse secours égale à prévoyance sociale (décès, naissance, nuptialité, bref ce que l’on retrouve également dans la tontine), le Njangui c’est l’assurance épargne ».
Dans cette optique, il faudra « dédier une part de la caisse secours à notre caisse solidarité digitale, les membres ont accès à leurs données et le bureau à accès aux données du groupe », a précisé le directeur général de Sanlam assurance Cameroun, Vincent Ongono Ndzomo. Autrement dit, il faudra tenir compte du fait que la tontine est « une opération par laquelle plusieurs personnes constituent, par des versements, un fonds commun qui sera capitalisé pendant un certain nombre d’années et réparti, à l’échéance convenue, entre les survivants, déduction faite des frais de gestion de la société qui s’est chargée de cette opération ».
Selon les données publiées par l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (ASAC), le chiffre d’affaires global en 2021 s’élève à 228 milliards FCFA (396 millions de dollars), dont Sanlam Assurance avec un capital social de 10 milliards de FCFA (16 millions de dollars) pour un chiffre d’affaires de 5 milliards de FCFA (8 millions de dollars) contrôle à peine 4% de parts de marché.