(BFI) – Les transporteurs camerounais peuvent enfin reprendre la route qui mène en République centrafricaine (RCA). C’est la quintessence du message délivré par le ministre des Transports et de l’Aviation civile de ce pays, Arnaud Djoubaye Abazene au gouvernement camerounais représenté par le ministre des Transports (MinT), Jean Ernest Masséna Ngalle Bibéhè. C’était à l’occasion d’une séance de travail tenue lundi dernier à Yaoundé en présence des administrations sectorielles telles que les douanes, la sûreté nationale, ainsi que les associations de camionneurs.
En effet, la RCA a connu une période trouble en 2020 du fait des attaques des groupes armés. Situation qui, d’après Arnaud Djoubaye Abazene, a grippé le secteur des transports internationaux et partant, l’économie du pays. « Nous voulons rassurer les autorités des dispositions sécuritaires renforcées notamment sur le tronçon Garoua-Boulaï (Béloko)-Bangui avec l’appui de la Minusca, et encourager les transporteurs à la reprise du trafic », a-t-il déclaré. Les deux parties ont donc examiné des points tels que les dispositions sécuritaires prises par la RCA pour sécuriser le corridor, la fluidité du trafic, la suspension de la pose des Gps par la Douane, l’annulation des pénalités liées aux frais de stationnement et aux frais de location des conteneurs.
Concernant la sécurité des transporteurs, le ministre Arnaud Djoubaye Abazene a annoncé qu’en plus d’avoir mis les assaillants hors d’état de nuire dans le pays grâce aux forces armées ainsi qu’aux troupes de de la Minusca et de la Russie, la RCA a sécurisé le corridor Garoua-Boulaï (Béloko)-Bangui. Il est donc désormais prévu que les transporteurs voyagent en convoi, encadrés par toutes les forces de sécurité présentes en RCA, pour acheminer les chargements à destination. S’agissant des Gps, la Douane a concédé qu’ils ne soient posés que sur certaines marchandises dites sensibles, du fait du nombre important de voitures stationnées. Par ailleurs, les propriétaires de marchandises vont désormais payer 3,350 millions de F en guise de tarif de transport.
Une mesure chaleureusement accueillie par le Bureau de gestion du fret terrestre qui, d’après El Hadj Oumarou, son président, ne percevait que 2,5 millions par le passé. « Nous allons maintenant faire un test sur place et voir à quel rythme reprendre le trafic », a-t-il annoncé. Même satisfaction chez les transporteurs qui craignaient pour leur sécurité. « Étant donné que les mesures sécuritaires ont été prises nous allons remettre en marche les camions immobilisés à Douala, Bertoua et Garoua-Boulaï depuis décembre dernier », a déclaré Pierre Nyemeck Ntamack, président national des camionneurs professionnels du Cameroun.