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Projets du BIP : Un taux d’exécution physique de 63,55 % au 31 décembre 2023

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De façon spécifique, la situation physico-financière du Budget d’Investissement Public (BIP) 2023 au 31 décembre 2023 indique les données suivantes en FCFA : un engagement financier de 1025,11 milliards, soit 72,26 % contre 92,07 % à la même période, soit une baisse de 19,91 points ; une liquidation de 993,63 milliards, soit 70,04 % contre 89,59 % au terme du mois de décembre de l’exercice 2022, soit une perte de 19,55 points ; une ordonnancement de 991,93 milliards, soit 69,92 % contre 89,22 % à la même période de l’exercice 2022, soit une diminution de 19,30 points ; un taux d’exécution physique des projets de 63,55 % contre 74,56 % à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 11,01 points.

En ce qui concerne le BIP sur ressources internes, il ressort au 31 décembre 2023, les statistiques suivantes : un taux d’engagement financier de 88,95 % contre 84,81 % à la même période en 2022, soit une hausse de 4,14 points ; un taux de liquidation de 84,42 % contre 79,64 % au terme du quatrième trimestre de l’exercice 2022, soit une augmentation de 4,78 points ; un taux d’ordonnancement de 84,17 % contre 78,89 %  au 31 décembre 2022, soit un gain de 5,31 points ; un taux de réalisation physique de 73,71 % contre 72,89 % à la même période en 2022, soit une hausse de 0,82 points.

Concernant les projets relevant des financements extérieurs, il est observé au terme du mois de septembre  de l’exercice 2023, les statistiques ci-après : un taux de décaissement de 56,23 % contre 98,73 % à la même période en 2022, soit une baisse de 42,50 points ; un taux de réalisation physique de 55,90 % contre 75,96 % à la même période en 2022, soit une diminution de 20,06 points.

L’exécution physico-financière du BIP sur crédits délégués aux Services déconcentrés de l’Etat et ressources transférées aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) quant à elle se présente comme suit : un taux de lancement des Appels d’Offres de 98,79 % ; un taux d’attribution des marchés de 97,53 % ; un taux de signature et de notification de 94,00 %. Les régions du Littoral, de l’Ouest et de l’Adamaoua affichent les meilleurs taux de réception des marchés (respectivement 94,84 % ; 93,14 %  et 89,76 %). Globalement, l’exécution physico-financière du BIP à gestion déconcentrée a connu une hausse par rapport à la même période de l’exercice 2022. De façon spécifique, il est observé les données : un taux d’engagement de 96,78 % contre 75,08 % à la même période de l’exercice 2022, soit un gain de 21,7 points ; un taux de liquidation de 75,86 % contre 49,97 % au terme du quatrième trimestre de l’exercice 2022, soit une hausse de 25,89 points ; un taux physique de 82,54 % contre 73,53 % au 31 décembre 2022, soit une augmentation de 9,01 points. En outre, les enquêtes font état de ce que les Régions de l’Adamaoua et de l’Ouest enregistrent les meilleures performances avec des taux d’exécution respectifs de 97,21 % et 91,46 % ; les Régions de Centre et de l’Est enregistrent quant à elles les taux d’exécution physique des projets les moins élevés.

Dix principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des projets gérés dans les Régions ont été révélées : retard dans les procédures de contractualisation, non appropriation des textes relatifs au marchés publics par plusieurs acteurs de la chaine d’exécution du BIP, faible remontée des données d’exécution physico-financière de certains projets, lenteur dans l’exécution des bons de commande, tenue irrégulière des Comités Techniques Communaux, non-exécution des projets de forage, maturation insuffisante de certains projets programmés, faible capacité financière de certaines entreprises adjudicataire, insuffisance du personnel qualifié pour accompagner les CTD dans la gestion technique de leurs projets d’investissement et difficultés à exécuter certains projets en raison de l’insécurité.

Près de huit heures d’horloge. C’est le temps qu’a duré l’ensemble des échanges enrichis par divers exposés et des propositions. Les travaux de la Deuxième Session du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-Financière de l’Investissement Public au titre de l’exercice 2023 ont été présidés par l’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi, Présidente du Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public, par ailleurs Présidente de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale du Cameroun. Elle a notamment rappelé quelques éléments contextuels qui ont encadré l’exécution du Budget d’Investissement Public au titre de l’exercice 2023 à savoir : l’engagement de la mise en service des grands projets  de première génération ; la poursuite de la préparation des grands projets  de deuxième génération; le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation; la poursuite de la mise en œuvre des plans et programmes de reconstruction des régions affectées par les crises, en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord; la poursuite de la mise en œuvre de la politique de l’import/Substitution et le maintien de la veille sécuritaire et sanitaire. Elle a ajouté qu’au titre de l’exercice 2023, la loi de finances arrête le budget général à FCFA 6 311, 0 milliards en Autorisations d’Engagement (AE) et FCFA 6 274,8 milliards en en Crédits de Paiement (CP), soit une hausse de 5,0% en CP par rapport à l’exercice 2022. La part dudit budget général consacrée à l’investissement public est de FCFA 1 423,0 milliards en AE et de 1 386,8 milliards de FCFA en CP, soit 22,1% en valeur relative du budget général de l’Etat. Ce qui représente une baisse de 2,3% par rapport à l’exercice 2022, a – t – elle précisé. Elle a également fait savoir que ce budget a connu un ajustement le 02 juin 2023, avec la signature par le Président de la République, de l’Ordonnance n°2023/001 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2022/020 du 27 décembre 2022 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2023, faisant ainsi passer le BIP de F CFA 1 386,8 milliards à F CFA 1 359,3 milliards.

Ces travaux font suite à d’autres qui se sont tenus deux jours plutôt, au sein du même Amphithéâtre 300 du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minépat) à Yaoundé. Le Sous-Comité Technique de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public a tenu lui-aussi sa Deuxième Session au titre de l’exercice budgétaire 2023, sous la présidence d’Isaac Tamba, Président dudit Sous-Comité et par ailleurs Directeur Général de l’Economie et de la Programmation des Investissements Publics (DGEPIP) au Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minépat). On y a appris que l’exécution des projets du BIP est certes influencée par le contexte économique national et international marqué par le renchérissement des couts des matériaux locaux des produits importés. Toutefois, cette exécution a également été entravée par des difficultés liées à la contractualisation des projets (non-respect des plans de passation des marchés, maturation insuffisante de certains projets, infructuosité de certains appels d’offres, etc.), l’exécution physico-financière des projets (lenteurs dans l’exécution physique de certains projets, abandon de certains chantiers, faible appropriation des procédures, crise sécuritaires dans certaines régions, etc.) et le mécanisme de suivi de l’exécution des projets (remontée insuffisante des informations sur les projets, tenue irrégulière des sessions des cadres de concertation dans certaines administrations et région, etc.). A cet effet, au nom du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minépat), Isaac Tamba, Président du Sous-Comité Technique de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public et par ailleurs Directeur Général de l’Economie et de la Programmation des Investissements Publics (DGEPIP) au Minépat a recommandé à l’ensemble des administrations d’améliorer la productivité, l’optimisation et l’efficacité dans l’exécution des chantiers de développement public, dans un environnement international marqué par la dégradation des conditions climatiques impactant le rendement agricole, les perturbations des circuits d’approvisionnement causées par le conflit russo-ukrainien et la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar US.

Romuald  Akoa  Zoé, Correspondant particulier

Rédaction
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