(BFI) – Le Chef de l’Etat, S.E Paul BIYA, a donc prescrit au MINFI, double tutelle de la Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises Publiques (CTR) et de la Commission Technique de Privatisation et de Liquidation des Entreprises Publiques (CTPL), de surseoir à «tout schéma de réhabilitation visant la privatisation de la société CAMTEL ou segment de son activité ».
Autrement dit, quel que soit le mode de réhabilitation ou de reforme à considérer pour la CAMTEL ou pour une partie de son activité, le Chef de l’État instruit d’exclure toute option de privatisation.
Mais pour le secteur privé du patriotisme économique et pour tous les patriotes qui suivent avec grande attention ce dossier de la nécessaire réforme de cette société stratégique, opérateur historique des télécoms et symbole de la souveraineté numérique de notre pays, on se demande à quel moment la privatisation s’est inscrite à l’ordre du jour de cette affaire au point il a fallu recourir à la haute autorité du Chef de l’État pour arrêter toutes les manœuvres mafieuses déjà observées ou engagées par certains réseaux et leurs complices dans l’appareil politico-administratif pour rendre la privatisation inéluctable en sollicitant son haut accord ?
En effet, que ce soit le Cabinet AXYS qui a réalisé l’étude diagnostic de Camtel à la demande du CTR, que ce soit le comité interministériel en charge de la restructuration de cette société, la privatisation n’a jamais été l’option arrêtée ou retenue. Le schéma dominant envisagée visait plutôt la préservation de la souveraineté numérique du Cameroun à travers une restructuration optimale de l’entreprise qui favorise une meilleure performance de l’entité reformée.
En tout état de cause, nous nous réjouissons de ce que le Chef de l’État ait mis un terme aux velléités de privatisation de cette société en refusant de donner une suite favorable à la demande à lui faite pour ce schéma.
En même temps nous nous étonnons, pour rester sobre dans les mots, que malgré les échecs ou bilans plus que mitigés des privatisations des domaines ou secteurs stratégiques ou de souveraineté économique de notre, qu’il y ait encore des forces occultes et leurs agents qui, utilisant leurs positions de pouvoir ou d’influence, œuvrent et manœuvrent pour « vendre » le pays (au propre comme au figuré) à des intérêts mafieux, égoïstes et antipatriotiques, qui n’ont que faire de l’émergence du Cameroun.
En tout état de cause, nous restons vigilants et le resterons désormais, pour empêcher que certains par leur concussion ou manque d’ambition patriotique, ne bradent plus les secteurs ou intérêts stratégiques de notre pays compromettant ainsi son développement ou son émergence ainsi que l’avenir de nos enfants.
Daniel Claude ABATE, Président Exécutif du Cameroun du MECAM – Le Patronat du Patriotisme Économique