(BFI) – C’est dans le cadre d’un programme en cours au ministère en charge de l’emploi qu’une soixantaine de structures a été mise en demeure.
Les entreprises publiques, parapubliques et privées utilisatrices de la main d’œuvre temporaire viennent d’être notifiées pour l’irrégularité. Pour être plus précis, ces dernières ne sont pas détentrices d’agrément, renouvelables tous les deux ans, et par conséquent doivent renoncer à proposer du personnel temporaire au Cameroun.
« Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle invite les chefs d’entreprises à cesser toute relation professionnelle avec les structures mises en cause. Il rappelle aux promoteurs concernés qui continuent d’exercer leurs activités dans l’illégalité de se conformer à la réglementation en vigueur dans les meilleurs délais faute de quoi il se réserve le droit d’engager à leur encontre les sanctions prévues par les textes en vigueur », peut-on lire dans le communiqué du Minefop.
Dans les détails, six offices de placement sont suspendus, avec pour motif commun, le défaut d’agrément en cours de validité. 62 entreprises de travail temporaire sont concernées par le communiqué pour le même motif.
Et ce n’est pas la première fois que des suspensions sont prononcées. En effet, le Minefop ne cesse de rappeler à ces structures de se conformer à la réglementation. En mai 2019 déjà, 87 entreprises dans le secteur de placement des travailleurs avaient préalablement été suspendues pour les mêmes défaillances.
Mais d’autres tares sont à déplorer : l’abandon du personnel permanent des entreprises utilisatrices à la gestion des entreprises de travail temporaire; la violation de la durée du contrat de mise à disposition du personnel temporaire; l’utilisation abusive de l’agrément octroyé pour l’exercice de l’activité de travail temporaire à des fins de prestations de services ou de sous-traitance, énumère Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, dans une note sur le sujet.
Non sans relever la non-production des données statistiques relatives aux travailleurs placés. Ces communiqués du Minefop dont l’un attire aussi l’attention des structures dont l’agrément va bientôt expirer à le renouveler, s’inscrit donc dans le vaste programme d’assainissement des activités de mise à disposition du personnel.
Il se décline en la refonte des textes régissant les entreprises de travail temporaire, et « vise à faire des contrats atypiques (temporaires, saisonniers et occasionnels) l’exception et les contrats de travail à durée déterminée ou indéterminée la règle », précise le ministre.
Omer Kamga