(BFI) – La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a enregistré une solide performance financière malgré un contexte économique mondial complexe marqué par des tensions géopolitiques, des pressions inflationnistes et des taux d’intérêt élevés. Elle a ainsi enregistré un bénéfice net de 973,5 millions de dollars US pour l’exercice 2024, soit une hausse de 29 % par rapport à l’exercice précédent.
« Dans un environnement géopolitique et économique mondial difficile et en constante évolution, le Groupe a enregistré une performance financière solide, dépassant les attentes et surpassant les années précédentes. Cette performance témoigne de l’engagement de la direction à exécuter le 6e Plan stratégique, à garantir l’efficacité opérationnelle et à accroître la valeur. La solide situation financière de la Banque repose sur une liquidité solide, un bilan bien capitalisé et un portefeuille d’actifs de grande qualité. La direction reste confiante dans la capacité du Groupe à surmonter les difficultés économiques actuelles et à maintenir sa trajectoire de croissance. Les initiatives stratégiques visant à atténuer les risques et à optimiser les opérations ont renforcé les bases de sa réussite à long terme » a déclaré Denys Denya, vice-président exécutif principal d’Afreximbank.
Malgré un contexte économique mondial incertain, marqué par l’inflation, des taux d’intérêt élevés et des tensions géopolitiques, la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) affiche une santé financière éclatante. Le groupe a enregistré un bénéfice net record de 973,5 millions de dollars pour l’année 2024, en hausse de 29 % par rapport à l’exercice précédent.
Cette performance remarquable s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son sixième plan stratégique et confirme le rôle systémique de la banque dans le financement du commerce en Afrique. Le chiffre d’affaires global s’est établi à 3,3 milliards de dollars, soutenu par la croissance des opérations et la hausse des taux sur les marchés. Les actifs totaux ont dépassé la barre des 40 milliards de dollars, tandis que les fonds propres ont progressé de 17 %, atteignant 7,2 milliards de dollars, grâce notamment à une levée de capital réussie dans le cadre du programme GCI II.
En 2024, Afreximbank a été classée numéro un dans les trois catégories du rapport Bloomberg Capital Markets League Tables pour les marchés de capitaux africains. La Banque s’est classée premier teneur de livres, agent administratif et chef de file mandaté en Afrique subsaharienne. Ces classements confirment le rôle de leader de la Banque sur le marché, facilitant l’accès aux capitaux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du continent, auprès d’un large éventail d’investisseurs et de parties prenantes, pour répondre aux besoins de financement des États membres et des organisations africaines. Afreximbank a continué d’élargir son réseau de membres, renforçant ainsi sa présence sur le continent et au sein de la diaspora. L’adhésion de la Libye à l’Accord d’établissement a porté le nombre d’États membres africains à 53 à la fin de l’année, et quelques semaines plus tard, la Somalie est devenue le 54e État participant. Dans les Caraïbes, la dynamique d’adhésion est restée forte, 12 des 15 pays de la CARICOM ayant signé l’Accord de participation de la Banque, ouvrant la voie à l’expansion des opérations d’Afreximbank dans la région.
Un ancrage renforcé sur le continent et au-delà
Afreximbank a accueilli la Libye puis la Somalie parmi ses États membres, portant leur nombre à 54. Le dynamisme s’est également manifesté dans la zone Caraïbe, où 12 pays de la CARICOM ont rejoint la banque.
Les filiales de la Banque ont également enregistré une croissance robuste et ont eu un impact significatif tout au long de l’année. Le Fonds pour le développement des exportations (FEDA), filiale d’investissement en actions de la Banque, a étendu son portefeuille d’impact à plus de 0,5 milliard de dollars américains, ciblant des secteurs clés tels que les plateformes industrielles, les services financiers, l’agroalimentaire et la santé. AfrexInsure, filiale d’assurance spécialisée de la Banque, a déployé avec succès ses solutions auprès d’une clientèle croissante dans de multiples secteurs et zones géographiques. À la fin de l’année, AfrexInsure avait réalisé des transactions dans dix-sept pays, contre sept l’année précédente, couvrant 3,54 milliards de dollars américains d’actifs. AfrexInsure a notamment pu placer 97 % de ses primes auprès d’acteurs panafricains, conformément à sa mission de maintenir les primes sur le continent.
Le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) a poursuivi sa croissance en 2024, avec l’adhésion de trois banques centrales et de 50 banques commerciales supplémentaires, portant le nombre total de banques centrales à 16 et celui des banques commerciales à 144. Par ailleurs, le PAPSS a lancé la Place de marché africaine des devises (PACM) en 2024, qui a géré avec succès 12 devises lors de sa phase pilote et est devenue une plateforme utile pour les grandes entreprises rencontrant des difficultés pour rapatrier des fonds sur le continent. Les travaux progressent également en vue du lancement de la carte PAPSS, renforçant encore la capacité de la plateforme à faciliter les transactions financières fluides sur le continent.
Au dernier trimestre 2024, la Banque a fixé le prix de sa première obligation Samurai, obtenant une tranche régulière de 5 tranches de 67,2 milliards de yens. Parallèlement, la Banque a lancé sa première obligation Samurai destinée aux particuliers, avec une tranche à taux fixe de 3 ans évaluée à 14,1 milliards de yens. Les obligations sont notées « A- » par la Japan Credit Rating Agency, Ltd et ont contribué à diversifier les sources de financement de la Banque.
Cap sur Alger pour l’IATF2025
Afreximbank organisera, en collaboration avec l’Union Africaine, la Foire Commerciale Intra-Africaine (IATF2025) à Alger du 4 au 10 septembre 2025, un événement de premier plan pour booster l’intégration économique africaine. Afreximbank confirme ainsi avec ces résultats, son statut d’institution stratégique au service de la transformation économique du continent.
« À l’avenir, la conjoncture économique mondiale devrait rester volatile, les pressions inflationnistes, le durcissement des conditions financières et les incertitudes géopolitiques constituant des risques potentiels. La Banque continuera de jouer son rôle d’institution d’importance systémique, en équilibrant croissance, liquidité, rentabilité et gestion des risques tout en poursuivant une expansion durable » conclu Denys Denya.