(BFI) – Un séminaire a été organisé à ce propos mercredi 28 juillet dernier à Libreville. Une opportunité pour le Gabon d’examiner les axes de nouveaux partenariats entre les deux Etats.
«La Corée est l’un des pays les plus avancés en matière de construction d’infrastructures et de l’industrie pétrolière», a déclaré l’ambassadeur de Corée au Gabon lors du séminaire sur la coopération entre ce pays et le Gabon dans les domaines des infrastructures et de l’industrie pétrolière, ce 28 juillet. Selon Ryu Chang Soo, qui assure que cette démarche a permis la croissance économique de son pays, le partage de cette expérience contribuera aussi à la croissance économique du Gabon à travers la formation d’un environnement favorable aux investissements étrangers au Gabon. S’il a à juste titre, espéré que ce séminaire soit un nouveau pont de coopération en matière d’infrastructures et d’industrie pétrolière entre les deux pays, la partie gabonaise a dit attendre des demandes formelles de partenariat.
L’idée, mettre en branle de nouveaux axes de coopération d’autant plus que les opportunités d’investissement existent dans les domaines ciblés. En matière d’hydrocarbure, a déclaré le ministre du Pétrole, du gaz et des mines, la situation de déclin de la production nationale (de 370 000 barils par jour dans les années 90 à environ 230 000 barils/jour aujourd’hui), a amené à repenser le secteur avec à la clé, l’élaboration d’un nouveau Code des hydrocarbures. Lequel, a affirmé Vincent de Paul Massassa, garantit la rentabilité des projets pétroliers en permettant un retour sur investissement accéléré. «Ce nouveau Code instaure également une convention d’exploitation pour permettre le développement des champs matures, des découvertes marginales et les champs marginaux».
Des blocs pétroliers à disposition des investisseurs
Pour redynamiser les travaux d’exploration, le Gabon a lancé le 12e appel d’offre pour l’attribution de 35 blocs pétroliers en zone offshore, shallow, deep et ultra deep water. «En raison de l’apparition de la pandémie de la Covid-19, ce processus d’appel d’offres a connu quelques retards», a-t-il indiqué. Précisant que la date échue de soumission des offres était fixée au 30 juin 2021, Vincent de Paul Massassa a signifié que c’est désormais la phase d’évaluation des offres pour l’attribution des blocs sollicités. Cependant, a-t-il fait savoir, en marge de cet appel, 34 blocs à terre sont libres pour des négociations de gré à gré et que les blocs qui ne seront pas été attribués au terme du 12e appel d’offre pourront faire l’objet de négociation directe.
De quoi séduire les coréens qui s’intéressent particulièrement à ce secteur et qui pourraient également se tourner du côté du gaz naturel d’autant que, a informé le ministre en charge du Gaz, «des projets sont également en attente d’investissement». Notamment, dans la production d’engrais, la pétrochimie. Il en est de même pour le secteur minier où, a dit Vincent de Paul Massassa à Ryu Chang Soo «il y a de nombreuses opportunités d’investissement et votre pays qui dispose d’une expertise avérée est la bienvenue». Entre autres, gisement de fer, production de manganèse, gisements des terres rares, etc.
Le ministère des TP intéressé par les machines Hyundai et le bitume
Se réjouissant de cette rencontre, le ministre des Travaux publics, de l’équipement et des infrastructures a rappelé que le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) et la Plan d’accélération de la transformation (PAT) ont érigé la réalisation des infrastructures en priorité pour le développement du Gabon. Les opportunités de partenariat, Léon Armel Bounda Balonzi les conçoit dans le domaine des infrastructures de transport, des équipements et du matériel de génie civil en adéquation avec les objectifs du pivot transverse du PAT 2021-2023.
«Dans le domaine du génie-civile en particulier, le ministère est intéressé par les machines et engins de marque Hyundai», a-t-il dit clairement. Selon lui, les performances des Hyundai sont identiques aux autres marques mondialement reconnues et dont les coûts sont très compétitifs. «Dans la même veine, je m’empresse de vous faire connaître que les deux ministères mènent actuellement une réflexion sur les coûts des facteurs des intrants dans la construction routière à l’effet de diminuer le coût du kilomètre de route au Gabon», a-t-il ajouté. Au nombre des intrants, le bitume toute classe confondue dont la production a été arrêtée depuis plusieurs années au Gabon, obligeant le pays à recourir systématiquement à l’importation. D’où l’intérêt pour la partie gabonaise d’explorer avec la Corée la possibilité de combler cette carence. «Nous plaçons de fortes attentes dans les conclusions des présentes assises», a déclaré Léon Armel Bounda Balonzi.
Bouba Yankréo