(BFI) – Lorsque la candidature de l’Afrique du sud avait été validée pour l’organisation du mondial 2010, les critiques fusaient de partout sur l’incapacité du continent à relever le défi d’un tel rendez-vous. Danny Jordaan, le président de la fédération sud-africaine de football et organisateur du mondial se souvient encore » Le doute avait été instillé dans les esprits que les Africains et l’Afrique n’avaient pas la capacité de livrer en temps et en heure les infrastructures. Nous n’en avons d’ailleurs pas encore fini avec cet afro pessimisme « .
Après six ans de travaux herculéens et un investissement d’1,7 milliard d’euros, les hôtels, les métros, lignes ferroviaires, routes, autoroutes et infrastructures de télécommunications étaient toutes prêtes au coup d’envoi de la compétition, le 11 juin 2010… » Et l’Afrique devenue une destination pour le tourisme et les investissements » Souligne Dany Jordaan avant de préciser que le très huppé Forum économique mondial sur l’Afrique s’y est ainsi déjà réuni à deux reprises.
Vingt ans après le mondial sud-africain, l’Afrique une fois de plus tient à l’organiser et parmi les postulants, il y a le Cameroun pays hôte de la CAN TotalEnergies 2021 Formule 24 équipes. Longtemps critiqué pour son incapacité à relever le défi de la CAN à 24 pays ? Le Cameroun a désormais des stades parmi les meilleurs du continent. Le mondial ce n’est pas les stades ; c’est les infrastructures connexes. Là encore, le pays vient de se doter d’un instrument, Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 : Pour la transformation structurelle et le développement inclusif. Pour le financement des infrastructures, le Cameroun tout comme l’Afrique du sud a choisi le modèle PPP.
» De continent sans espoir, l’Afrique est devenue celui des opportunités, celui de l’avenir. Plus personne ne peut ignorer l’Afrique aujourd’hui, estime-t-il. Être africain et de classe mondiale n’est plus contradictoire. Plus jamais nous n’accepterons qu’ils nous pressent leur genou sur le cou. » Explique Dany Jordaan.
Si de nombreux africains pensent que l’Afrique a du potentiel, le scepticisme est plus au niveau national quant à la candidature du Cameroun. Car l’échec du DSCE a laissé un goût amer chez de nombreux camerounais qui lors du lancement des projets des grandes réalisations espéraient une croissance à deux chiffres à partir de 2017. Le gouvernement ayant reconnu l’échec du DSCE ? le président Biya doit impérativement corriger cette erreur sur la SND30.
Dans son discours du 31 Décembre 2013 sur les mauvaises performances économiques du pays, le président Paul Biya se demandait pourquoi les pays au même potentiel que le Cameroun réussissent et pas le Cameroun.
Au-delà du cabinet civil, le président Paul Biya doit mettre sur pieds une structure avec pour mission de veiller à l’exécution des projets d’infrastructures, lui rendre copte à chaque étape pour lui permettre de corriger, ajuster, ou contrôler l’évolution . Si avec 1,7 milliards d’Euro l’Afrique du sud a reçu le monde entier, alors le Cameroun peut.