(BFI) – La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), commune aux pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) continue d’attendre que certains pays de la sous-région tiennent leur engagement dans le cadre de sa dynamisation, revèle Investir au Cameroun.
En effet, au cours de la « Semaine de l’investisseur », un évènement dédié à l’éducation boursière, organisé du 12 au 15 octobre à Douala, place boursière de la Cemac, le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), Nagoum Yamassoum, a révélé que le Cameroun, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad se pressent lentement. « Les États ont dit : chacun va apporter à peu près cinq ou six entreprises. Il y a trois États qui nous ont déjà envoyé des listes. Il s’agit du Congo, la Guinée équatoriale et dernièrement le Gabon. Nous continuons d’attendre la réaction des autres », a déclaré le président de la Cosumaf.
À sa suite, le directeur général de la Bvmac, Jean Claude Nbgwa, a indiqué que pour les cas du Congo, de la Guinée équatoriale et du Gabon, chacun de ses pays a envoyé une liste d’à peu près trois entreprises qui seront cotées en bourse. La Société commerciale gabonaise de réassurance, par exemple, est annoncée à la Bvmac en 2022. L’identité des autres entreprises n’a pas encore été dévoilée.
Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) a adopté, le 2 octobre 2019, « le règlement relatif à l’introduction en bourse des participations des États et de leurs démembrements, dans les entreprises exerçant dans la Cemac ». Cet instrument, selon l’Umac, vise « à accompagner la seconde phase du processus d’unification du marché financier de la Cemac ». Cette seconde phase vise la dynamisation de la bourse unifiée conformément à l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018.
Cet article 8 donnait aux États membres de la Cemac jusqu’au 19 février 2020, pour « procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques, ou issues de partenariat public-privé, notamment dans le cadre de programme de privatisation ».
Selon les données disponibles, au 31 juillet 2020, la Bvmac affichait une capitalisation de 149,5 milliards de FCFA, pour seulement quatre entreprises inscrites à sa cote. Il s’agit des sociétés camerounaises SEMC, Socapalm, Safacam et de SIAT Gabon.