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« La Cemac doit s’adapter pour rester compétitive et attractive » Jacqueline Adiaba-Nkembe (Consumaf)

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Investie d’une mission générale de protection de l’épargne placée en valeurs mobilières et des autres instruments financiers faisant l’objet d’un appel public à l’épargne dans l’ensemble des États membres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) dirigée par Jacqueline Adiaba-Nkembé, organise dans la capitale gabonaise, du 5 au 8 novembre, une conférence et des ateliers se voulant «incontournables». L’événement réunit des experts et des professionnels du secteur pour discuter des dernières évolutions et des meilleures pratiques en matière de régulation financière.

S’adapter pour rester compétitive et attractive

À Libreville, autour de la présidente de la Cosumaf, Jacqueline Adiaba-Nkembé, plusieurs anciens dirigeants de la Commission, ainsi que de la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) ont prêté leur expertise à ce rendez-vous, d’autant plus que «leur héritage» continue d’inspirer et guide les actions des responsables actuels dans la quête d’un marché plus dynamique et inclusif. L’ambition de ce rendez-vous a donc été de fixer le cap pour l’avenir du marché financier communautaire, ainsi que l’amélioration continue de l’ensemble des acteurs.

S’exprimant lors du lancement des échanges, la responsable de ce gendarme du marché financier de la Cemac a souligné qu’«au cours de ces dernières années, le paysage financier mondial a connu des transformations radicales».

Jacqueline Adiaba-Nkembé rappelle en outre que «la digitalisation, la montée en puissance des fintechs (fusion des mots « finance » et « technologie » (financial technology), et désigne l’ensemble des nouvelles technologies financières utilisées pour améliorer les services financiers, Ndlr), ainsi que les attentes croissantes en matière de transparence et de protection des investisseurs, imposent à notre région de revoir et d’ajuster notre cadre réglementaire». Ceci dans la mesure où «la Cemac doit s’adapter pour rester compétitive et attractive, tant pour les investisseurs locaux que pour les capitaux étrangers».

Renforcer la confiance des investisseurs, améliorer la protection des investisseurs

Pour elle, la modernisation du cadre réglementaire envisagée a plusieurs objectifs clés à savoir «renforcer la confiance des investisseurs, améliorer la protection des investisseurs,  faciliter l’accès au marché et encourager l’innovation et la digitalisation».

L’événement de Libreville a ainsi pour objectif principal de présenter les avancées réalisées par la Cosumaf dans le cadre de la modernisation du cadre réglementaire du marché financier de la Cemac et de finaliser les instructions restantes pour compléter ce cadre.

Plus spécifiquement, précisent des sources de la Cosumaf, il est question, lors des travaux, de présenter les nouveautés du cadre réglementaire ; de comparer le nouveau cadre avec ceux d’autres pays ou juridictions ; de finaliser les instructions restant à approuver ; d’identifier les obstacles, au-delà du cadre réglementaire, qui entravent le développement du marché financier de la Cemac.

Bâtir un «un marché financier régional dynamique, inclusif et résilient»

Il sera de même question d’informer les acteurs du marché financier sur les initiatives de la Cosumaf visant à assurer le bon fonctionnement et le développement du marché financier de la Cemac ; de mettre en lumière les contraintes au développement du marché financier identifiées par d’autres acteurs et d’identifier les pistes de collaboration future entre la Cosumaf et la Banque mondiale.

Invoquant la nécessité de bâtir un «un marché financier régional dynamique, inclusif et résilient», la présidente de la Cosumaf a fait noter que «cette modernisation ne pourra se réaliser sans la participation active de tous les acteurs impliqués». Pour cette «étape essentielle» pour atteindre l’objectif fixé, madame Adiaba-Nkembé a appelé les uns et les autres à mettre en œuvre des initiatives favorisant la croissance, l’innovation et la prospérité des économies de la sous-région.

Ces conférence et ateliers ont enregistré les présences de Théodore Edjangue, de Jean Claude Ngbwa, tous deux anciens présidents de la CMF et de Nagoum Yamassoum, de Rafaêl Tung Nsue, également anciens présidents de la Cosumaf. Ensemble et avec l’assistance, ils ont entre autres, évoqué la «vision sur la construction et le développement du marché financier de l’Afrique centrale».

À l’issue de la conférence des chefs d’États et de gouvernement de la Cemac de 2017, la fusion des deux bourses (Cosumaf et CMF) qui se faisaient concurrence a été actée. La Cosumaf est donc devenue l’unique régulatrice après absorption de la CMF du Cameroun.

André Noir

Rédaction
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