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Et si l’approche actuelle du Produit Intérieur Brut n’était pas adaptée aux économies africaines ?

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(BFI) – Le produit intérieur Brut (PIB) est par définition l’unité de mesure de la vitalité économique d’un pays. Il mesure le niveau de richesse dudit pays, qui est fonction de la consommation, des dépenses gouvernementales, des investissements et de la balance commerciale (PIB= C + G + I + (X-M).

De façon classique, dans une économie structurée, cette application ne souffre d’aucune contestation de fond car les revenus des ménages sont connus et déclarés, mais surtout reflètent plus ou moins la réalité à plus de 90%. Seulement, cet état de fait n’est essentiellement vrai que dans les pays dits développés.              

En Afrique, il existe un véritable gap entre les revenus déclarés et les revenus réels, car il y a une inadéquation entre le niveau général des prix (loyer, alimentation, eau, électricité) et le SMIC. Si l’on s’en tient au niveau du SMIC (qui oscille autour de 100.000FCFA en moyenne sur le continent), il y a un gap à combler afin d’atteindre le point d’équilibre, à savoir la satisfaction complète de ces besoins primaires. Des lors que des études de sondages révèlent un certain niveau du PIB dans une économie donnée, il est plus que nécessaire de se poser la question de savoir quelles sont les variables quantitatives qui permettent d’établir ces conclusions ? Quel est le niveau réel de l’informel dans cette économie ?

Détermination du PIB dans les pays moins développés

La détermination du PIB dans les économies à forte dominance informelles, doit s’asseoir également sur des « données dites alternatives » comme déterminée par l’analyste Betsalel ELfassy. En effet, ici ce principe s’adapte en procédant à l’analyse comportementale des ménages à faibles revenus, la nature des investissements informels (commerce de tous genre), leur rentabilité moyenne permettrait d’établir un benchmark approximatif.

Quelles conséquences d’une mauvaise appréciation du PIB

Au grand nombre des conséquences, l’on peut retenir essentiellement le fait que la notation Etat est fortement tributaire de cette donnée macroéconomique qu’est le PIB. En effet, la notation d’un Etat ou d’une entité, détermine également la qualité de son profil emprunteur sur le marché des capitaux. Si l’on s’en tient au principe standard de détermination du PIB, on pourrait ainsi en déduire, que cette approche est biaisée sur le continent ; en effet une adaptation est plus que nécessaire. Autrement, elle demeure comme une chape de plomb qui empêcherait à nombre d’Etats Africains d’accéder a certains financements sur le marché international.

Theophane Mokoko, Founder & Managing Partner at INFINITE CAPITAL (Investment & Advisory firm) basée au Congo-Brazzaville.

Rédaction
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