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Editorial : Quelles solutions pour la relance économique au Cameroun

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(BFI) – Le monde des affaires s’inquiète d’une accélération de l’impact négatif du covid-19 sur l’activité économique. Le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) prévoit une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 3139 milliards de Fcfa cette année pour les entreprises du secteur moderne. En parallèle, la proportion des entreprises négativement affectées par la crise est passée de 92,5% en avril dernier à 96,6% à la fin du mois de juin, selon la récente note de conjoncture du patronat. D’où les différents échanges entre le gouvernement et les opérateurs économiques pour redresser la pente.

Le dernier échange du genre en date s’est tenu par visio-conférence le 27 juillet dernier entre le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, et le président du GICAM, Célestin Tawamba. Les deux parties ont discuté de l’impact des mesures fiscales qui, de l’avis du GICAM, sont de nature à freiner la relance économique.

Pour atténuer le choc, quelques solutions ont été envisagées notamment, l’inventaire des réserves émises par les entreprises privées en matière de fiscalité et le recensement des propositions de réformes émises par le secteur privé. Car, les patrons d’entreprises craignent une baisse de 521 milliards de Fcfa de leurs capacités à contribuer aux recettes fiscales de l’Etat. Il reviendra donc au gouvernement, dans une démarche de dialogue public-privé, d’évaluer l’opportunité, la faisabilité et la pertinence des solutions présentées, en prenant en compte les contraintes socio-économiques et sécuritaires actuelles de l’Etat.

Les nouvelles décisions qui seront prises vont s’aligner aux mesures d’assouplissement et de soutien prises le 30 avril dernier dans le cadre de la stratégie gouvernementale de riposte contre le covid-19. Parmi elles, le soutien à la trésorerie des entreprises à travers une enveloppe de 25 milliards de Fcfa allouée à l’apurement des stocks de crédit de TVA, la suspension pour une durée de trois mois du paiement des frais de stationnement et de surestaries aux ports de Douala et de Kribi, la suspension au titre du deuxième trimestre des vérifications générales de la comptabilité (sauf en cas de comportement fiscal suspect), entre autres.

En termes d’exonérations, le gouvernement avait décidé pour 2020 de l’exonération de la taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, de l’exonération de l’impôt libératoire et de la taxe de stationnement pour les taxis et motos taxis et de l’exonération de l’impôt libératoire et des taxes communales pour les revendeurs de vivres.

André Noir

Rédaction
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