(BFI) – Une convention de concession de stockage d’eau a été signée hier à Yaoundé entre le Ministre de l’eau et de l’energie, Gaston Eloundou Essomba et Théodore Nsangou, le Directeur général de Electricity Development Corporation.
C’est désormais à Electricity Development Corporation (EDC) seule que reviennent les droits exclusifs de réalisation et de gestion des installations et par ailleurs, la régulation des eaux stockées en vue de la production de l’électricité. Sont concernés : Bamendjin, Mapé, Mbakaou et Lom Pangar. L’acte a été matérialisé hier à Yaoundé, lors de la signature de la convention de concession entre l’Etat du Cameroun représenté par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, et par EDC, par son directeur général, Théodore Nsangou.
D’après des informations recueillies au sein de ce département ministériel, l’activité de stockage d’eau a été instituée par la loi de décembre 2011. Conformément au décret d’application de septembre 2012, un processus d’octroi de la concession a été engagé et a abouti à l’accord du chef de l’Etat en vue de la signature d’hier. Ainsi, cette concession fixe les conditions et les modalités selon lesquelles l’Etat concède à EDC, les droits exclusifs au titre de la réalisation et de la gestion des installations de stockage d’eau et au titre des activités de régularisation des eaux stockées, le droit d’exercer lesdites activités de régulation.
A l’issue de la cérémonie tenue à huis clos, le ministre Gaston Eloundou Essomba a indiqué que de manière concrète, grâce à cet acte, EDC pourra collecter auprès de la société Eneo et des futurs opérateurs installés dans le bassin de la Sanaga, la redevance d’eau prévue par la loi de décembre 2011. « C’est une étape cruciale pour le secteur de l’électricité en général et particulièrement pour la société EDC, gestionnaire des ouvrages de régularisation de l’eau en vue de la production de l’électricité au Cameroun », a-t-il indiqué dans son allocution de circonstance. D’autant plus que « ces recettes permettront à EDC de rembourser la dette auprès des bailleurs ayant financé le barrage de Lom Pangar et partant, mettre en œuvre les obligations contenues dans le cahier de charges tout en préservant son équilibre financier. »
Avec sa casquette de nouveau gestionnaire, l’entreprise EDC doit également gérer le bon fonctionnement des ouvrages concernés, ceci dans l’optique d’optimiser la production des aménagements hydroélectriques situés en aval desdits barrages. Une approche qu’elle doit développer prioritairement pour les centrales hydroélectriques de Songloulou, et d’Edéa, avant de se déployer pour la centrale hydroélectrique de Nachtigal. Fort de ce nouveau Challenge, EDC a été appelé à travailler entre autres pour l’entretien, la réparation, la maintenance, le renouvellement et l’extension des ouvrages concédés.
Rémy Ngassana