(BFI) m Le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a lancé, le 10 juillet 2023, un appel d’offres national restreint pour la présélection des bureaux, cabinets ou alors groupements, en vue de la réalisation des études architecturales et techniques pour la construction d’un port sec à Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua.
« Le prestataire retenu sera tenu de réaliser pour une durée de douze mois, les études socio-économiques, environnementales, architecturales, assainissement, etc. Il devra aussi proposer des solutions techniques appropriées d’aménagement et évaluer les coûts de réalisation des travaux et la maîtrise d’œuvre, pour un coût prévisionnel des prestations de 1 352 414 250 FCFA TTC », précise l’appel d’offres.
Les intéressés ont jusqu’au 16 août 2023 pour déposer leurs offres au Minepat. En projet depuis 2015, le port sec de Ngaoundéré devrait être construit sur un site de 200 hectares à Beka Matari, à une dizaine de kilomètres de Ngaoundéré. Il va renforcer l’infrastructure sur le corridor Douala-Ndjamena, sur lequel transitent les marchandises tchadiennes, évaluées à environ 340 milliards de FCFA par an, selon la douane camerounaise.
Le port sec de Ngaoundéré pourrait également servir de site de dédouanement des marchandises des importateurs du corridor Douala-Ndjamena et Douala-Bangui. Ce qui va alléger de nombreuses tracasseries routières auxquelles ces derniers font face partant de Douala. La construction de cette infrastructure pourrait par ailleurs générer des emplois, et booster l’économie locale à travers l’activité économique qui va se greffer autour de cette plateforme.
Il ne reste plus qu’attendre la réalisation de ce projet en hibernation depuis huit ans. Lors de son passage à l’Assemblée nationale le 1er avril 2022, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, avait déclaré que les travaux du projet de port sec de Ngaoundéré seraient financés par le Budget d’investissement public du ministère de l’Économie, « pour l’exercice 2022 et suivant ». Le ministre avait par ailleurs précisé qu’il s’agit du premier projet à l’étude sur les 2 projets de ports secs qu’envisage de construire le gouvernement à Ngaoundéré et à Garoua.