(BFI) – Selon un rapport que vient de publier la Direction Générale des Impôts (DGI), cinq impôts et taxes ont été, sur la décennie 2010-2019, les plus gros pourvoyeurs de ressources au budget de l’État.
Au cours de l’année 2019, cinq impôts et taxes en vigueur au Cameroun ont procuré au Trésor public 1 584,4 milliards de FCFA de recettes fiscales. Calculette en main, ce volume de recettes correspond à 76,8% de l’enveloppe totale de 2060,7 milliards de FCFA collectée sur l’ensemble de l’année par la direction générale des Impôts (DGI) du ministère des Finances.
Parmi ces impôts et taxes majeurs, l’on retrouve en tête la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Elle a procuré au Trésor public une enveloppe de 739,6 milliards de FCFA en 2019, soit près de 36% des recettes totales collectées par la DGI. Selon les données du rapport susmentionné, cet impôt sur la consommation, qui correspond à 19,25% de la valeur de chaque bien et service utilisé ou consommé par les contribuables, avait déjà permis de collecter 784 milliards de FCFA en 2018, soit son plus gros rendement sur la période 2010-2019.
Selon les données compilées et rendues publiques par d’administration fiscale camerounaise, même avec des recettes de seulement 286,8 milliards de FCFA en 2010, la TVA, dont les revenus ont été multipliés par 2,6 au cours de la décennie sous revue, était déjà le principal pourvoyeur des recettes fiscales à l’État du Cameroun.
L’impôt sur les sociétés
La TVA est suivie de l’Impôt sur les sociétés (IS) non pétrolières, dont le rendement a doublé entre 2010 et 2019, passant de 172,4 milliards de FCFA à 344,4 milliards de FCFA sur la période. Le taux de cet impôt direct sur les bénéfices réalisés par les personnes morales est de 30% pour les grandes entreprises et 28% pour les PME, majoré de 10% au titre des Centimes additionnels communaux (CAC), explique un cadre de la DGI.
Le trio de tête des impôts majeurs au Cameroun est complété par les droits d’accises, dont les recettes ont carrément triplé au cours de la période sous revue. Selon les statistiques de la DGI, les recettes provenant de cet impôt auquel sont assujettis les produits dits de luxe et certains autres produits spéciaux ont culminé à 207,3 milliards de FCFA en 2019, contre seulement 68,5 milliards de FCFA en 2010.
Au cours de la même période, les revenus de l’impôt sur les traitements des salaires (Impôt sur le revenu des personnes physiques ou IRPP) et de la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP) ont également doublé, passant respectivement de 84,3 à 164,4 milliards de FCFA, et de 83 à 128,7 milliards de FCFA entre 2010 et 2019. Ces deux impôts pointent respectivement aux 4e et 5e rangs des principaux pourvoyeurs des recettes fiscales au Trésor public camerounais.