(BFI) – Le 11 juillet dernier, Célestin Monga a annoncé qu’il ouvrait un nouveau chapitre de sa vie : il est désormais enseignant des politiques publiques à la Harvard Kennedy School (HKS). Ironie du sort, son numéro matricule comme enseignant est exactement le même qu’il avait en tant qu’étudiant dans cette prestigieuse université américaine, il y a 25 ans.
Une mission que l’ancien vice-président et économiste en chef à la Banque africaine de développement (BAD) aborde avec « humilié » et « enthousiasme ». C’est son 4e poste de professeur, après ses passages à la Boston University, à l’Université de Bordeaux et à l’Université Panthéon-Sorbonne.
Brillant financier, il a occupé de hauts postes de responsabilité à la Bicic (une banque alors contrôlée par l’État du Cameroun), à la Banque mondiale et à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, dont The Oxford Handbook of Africa and Economics, Nihilisme et négritude : Les arts de vivre en Afrique et Un Bantou à Washington.
Celestin Monga est connu pour ses idées révolutionnaires quant aux constitutions africaines, idées qui lui ont d’ailleurs valu la prison dans les années 90. « Une grande partie des notions conventionnelles concernant la gouvernance ne sont d’aucune aide aux décideurs politiques africains » déclarait-il en 2017, lors du Rebranding Africa Forum en Éthiopie.
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