(BFI) – Pour l’exercice qui commence, le budget du Cameroun sera de 4865,2 milliards FCFA. L’enveloppe rendue publique par le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, est à la hausse de 400 milliards FCFA par rapport à 2020. Des dispositions qui amènent le gouvernement à mettre en avant la relance de l’activité économique.
2020 fut assurément une année éprouvante pour le Cameroun. Selon la Direction générale du Budget, le pays a dû faire face à une croissance économique qui a chuté à 2,6%, contre 3,7 en 2019. Avec l’optimisme suscitée par l’enveloppe 2021, le pays peut donc revoir ses ambitions à la hausse avec notamment une prévision de croissance de 8%, à l’horizon 2030. Pour y arriver, le gouvernement est conscient qu’il faut rapidement atténuer les effets dévastateurs de la pandémie de la Covid 19 sur l’activité économique.
La loi des finances de cette année prévoit des mesures innovantes, question de soutenir les acteurs des secteurs victimes de la crise sanitaire. C’est dans ce cadre que vont s’inscrire par exemple, l’allègement de la charge fiscale des entreprises, ainsi que l’exonération d’impôts sur les sociétés, au profit du secteur hôtelier.
Dans le même sens, il sera question d’améliorer le climat des affaires, avec un régime fiscal volontariste de promotion des start-up et bien d’autres facilités. Toutes choses vouées à permettre la création des richesses, ainsi que la réduction du chômage et de la pauvreté au Cameroun.
Autre priorité, la réduction du déficit budgétaire. Celle-ci va consister à assurer la souveraineté des finances publiques, en optimisant la mobilisation des recettes fiscales, non fiscales et douanières. Ceci dans l’optique de viabiliser la dette et d’assurer une certaine stabilité macroéconomique.
Dans le but de rationaliser la dépense publique, il sera aussi question de réorienter la consommation du Budget d’investissement public. Ainsi, 70% des ressources allouées à cette enveloppe seront consacrées à la finalisation des projets en cours. Parmi ces derniers, le parachèvement des projets structurants, et la reconstruction des régions du nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Cependant, le gouvernement reconnaît que rien ne sera possible sans sécurité. Ce préalable à tout développement devra donc être assuré dans tout le triangle national, particulièrement dans les régions victimes des bandes armées, du terrorisme et de la criminalité transfrontalière.
Bertrand Abégoumégné