(BFI) – Le philosophe gabonais, qui a lancé une plateforme participative citoyenne, livre son regard sur la crise actuelle.
Plus de quatre mois après l’apparition du premier cas de Covid-19 en Afrique, le continent n’est pas devenu l’épicentre de la pandémie. Au contraire, malgré les projections les plus alarmistes, la crise sanitaire n’a toujours pas eu lieu. En revanche, la crise socio-économique est bien là. Un premier sursaut était venu de l’appel des 25 intellectuels africains réagissant à la catastrophe annoncée. Depuis, que s’est-il passé ? Comment les citoyens se sont-ils mobilisés ? C’est avec la ferme volonté de s’adapter aux contextes africains que le professeur à l’université Omar-Bongo de Libreville Bonaventure Mvé Ondo a réuni autour de lui plusieurs acteurs de la société civile pour créer une plateforme participative appelée Les Masques bleus. Derrière ce nom fort poétique se cache une multitude de projets concrets, initiés par les citoyens, et susceptibles d’être répliqués sur l’ensemble du continent. On peut ainsi apprendre à fabriquer un prototype de respirateur artificiel grâce à des ingénieurs camerounais et togolais, en ligne aussi des tutoriels sur la reconversion de camions-citernes distributeurs d’eau potable en outils de nettoyage et de désinfection des rues de plusieurs capitales, mais le site regorge aussi de projets éducatifs pour les tout-petits et bien d’autres. Alors, est-ce le retour de la sacro-sainte solidarité africaine ? Le philosophe, habitué des cercles de réflexion tels que Les Ateliers de la pensée aux côtés de Felwine Sarr et Achille Mbembe, veut aller au-delà de la crise actuelle en proposant des pistes de réflexion durables pour l’Afrique. Il s’est confié au Point Afrique.
Quel a été le déclic à l’origine de l’initiative Les Masques bleus ?
Le déclic s’est fait en deux temps. Il y a d’abord le choc avec la mort, le 24 mars, de Manu Dibango. Cela a été d’autant plus choquant que moi-même je sortais à peine d’une pneumopathie grave que certains avaient confondue avec le Covid-19. Puis il y a eu, le 10 avril dans le magazine Jeune Afrique, une cinquantaine d’intellectuels africains qui ont lancé un appel à la mobilisation des intelligences, des ressources et de la créativité des Africains pour vaincre la pandémie de Covid-19. Après l’hommage rendu à Manu Dibango, nous avons senti une urgence : que faire ? Quelle contribution pouvions-nous apporter là en urgence au continent ? J’ai soumis cette interrogation d’abord à quelques amis, puis d’autres m’ont appelé : enseignants, chercheurs, chefs d’entreprise, responsables d’association, cadres supérieurs, mais aussi des jeunes et des retraités. Et l’idée s’est affinée. Il fallait qu’en plus des interventions de nos États et des institutions internationales nous puissions mobiliser nos savoir-faire et choisir quelques cibles. C’est ainsi que sont nés les Masques bleus.
La dimension collaborative et citoyenne est très largement mise en avant. Pourquoi ?
Il me semblait que la réponse à nos problèmes collatéraux de la crise sanitaire (fermeture des écoles, des collèges, des lycées et des universités) n’était pas seulement d’ordre technique et financier, il nous fallait mobiliser les acteurs eux-mêmes pour participer à l’invention des bonnes solutions, à l’implémentation des bonnes pratiques. C’est cela que nous avons appelé méthode collaborative et citoyenne, ou intelligence collective. Et le lieu où cet accouchement des solutions et même leur partage sont possibles est lui-même à l’image des corps de garde (ou case des hommes) dans nos villages et des cuisines (ou case des femmes). C’est ce rôle que joue notre plateforme Les Masques bleus. Nous croyons que l’un des rôles majeurs de l’intellectuel africain n’est pas d’inventer des utopies, mais de clarifier les concepts, d’aider à voir ce que l’on ne voit pas et qui est pourtant déjà là. Et ce qui est déjà là, c’est que dans tous nos pays, dans tous nos campus, dans toutes nos écoles, des idées émergent, des solutions apparaissent tous les jours. Nous pensions qu’il était important et urgent de mobiliser tous ces acteurs et de rendre visibles leurs actions et produits.
Ce que nous voulons dire, c’est qu’il n’y a pas, d’un côté, ceux qui ont des idées et, de l’autre, ceux qui doivent les appliquer. La véritable intelligence est collective et doit être partagée. C’est ainsi que le continent pourra avancer plus sûrement.
Quelle est votre stratégie alors que le continent est très inégalitaire sur le plan éducatif ?
Ainsi que vous le savez, mon engagement au service de l’éducation en Afrique est très ancien. Si je suis devenu professeur, c’est d’abord pour cela. À l’université Omar-Bongo comme au sein de l’Agence universitaire de la francophonie, où j’ai été en fonction pendant vingt ans, je n’ai jamais perdu de vue que notre continent n’avait d’avenir que s’il commençait par se prendre en charge. Et, pour cela, il fallait lui donner des outils. C’est ainsi que j’ai été à l’origine avec d’autres de la création et de la mise en place dans tous nos pays africains francophones de plusieurs initiatives comme les campus numériques francophones, les pôles d’excellence régionaux et même l’Institut panafricain de gouvernance universitaire… Il fallait réduire la fracture numérique et la fracture scientifique dans nos universités et centres de recherche tout comme il fallait améliorer la gouvernance universitaire…
Devant le vide scolaire créé par la pandémie, nous avons pris attache avec des organisations telles que Le Savoir pour tous, Up to Ten, B.A.BATv, LingoZing, Maxicours, Boowa et Kwala, L’école du Dirlo, Mon école à domicile, Soutien67 ou le réseau Canope, qui, toutes, ont accepté d’être nos partenaires et d’aider à répondre à la crise. Et cela, gratuitement. C’est un apport inestimable et un immense succès. Au total, du 24 avril, date de notre lancement, au 1er juin, c’est plus de 7.2 millions d’internautes en provenance des pays africains qui ont accédé à nos sites, soit plus d’un million par semaine. C’est énorme quand on connaît la difficulté des réseaux Internet et les problèmes d’électricité…
Ils ont adhéré à notre concept d’intelligence collective et chacun a mis à disposition des ressources gratuites avec parfois des formes très innovantes. Cela nous a permis d’accompagner le plus grand nombre.
Pourquoi avoir misé sur le numérique alors qu’en Afrique, finalement, l’accès à Internet n’est pas encore répandu ?
Comme beaucoup d’Africains, j’ai commencé mes études en Afrique et je les ai terminées en France. À l’époque, pour faire notre thèse de doctorat, nous n’avions pas le choix en raison notamment de l’absence de documentation scientifique. Avec l’avènement du numérique, les choses pouvaient enfin changer. On n’avait plus besoin de s’expatrier et de partir pendant des années en Europe. On pouvait rester sur place. C’est ce qui nous a amenés à créer à l’époque, dès 1995, les campus numériques… Malheureusement, personne n’y a cru à l’époque. Et pourtant, 10 ans plus tard, la majorité de nos universités publiques d’alors disposait d’un tel outil de désenclavement scientifique et numérique. Je continue à penser que l’ensemble de nos systèmes éducatifs a besoin du numérique pour non seulement tenir compte de l’explosion démographique que connaît ce secteur mais aussi pour pouvoir en améliorer les performances et la qualité. C’est pour cela que, pour moi, le numérique est l’une des clés du présent et de l’avenir de l’Afrique*. Il y a quelques instants, en tant qu’enseignant à l’université Senghor d’Alexandrie, je viens, en raison de la fermeture des frontières, d’assurer une formation à distance de master pour 34 étudiants de ce pays… Cela ne remplace pas le présentiel, mais cela aide grandement.
Quels types d’actions concrètes se sont le plus démarqués chez Les Masques bleus ?
Les Masques bleus mènent trois types d’actions : des actions de sensibilisation, des actions de mobilisation et des activités citoyennes. Parmi celles qui sont les plus suivies, il y a La Minute poétique de Nadine Mercier qui propose des vidéos-poèmes participatifs. Il s’agit pour chacun d’interpréter son vidéo-poème et de l’offrir à ses proches. C’est d’ailleurs un vidéo-poème participatif, »Le Départ des éléphants sacrés », qui a été interprété par plusieurs personnalités d’Afrique et de France pour rendre hommage à Manu Dibango.
Il y a aussi les sites Boowa et Kwala et Up to Ten qui proposent des activités ludo-éducatives pour les moins de 6 ans qui ont été très appréciées des enfants et ont beaucoup aidé les parents pendant les périodes de confinement. Les adolescents ont reçu des bandes dessinées numériques de LingoZING pour apprendre des langues étrangères de manière ludique. Je dois dire qu’ils ont adoré. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler le concept avec nos langues vernaculaires.
Quel pourrait être le devenir de cette plateforme après le Covid-19 ? Est-elle appelée à perdurer ?
Nous voulons participer à la construction de l’Afrique de demain à l’aide de cette plateforme. Elle a donc vocation à perdurer. Le Covid-19 a été un déclencheur car nous avons voulu faire naître le meilleur du pire. La crise sanitaire n’est pas terminée et ses conséquences dramatiques sur le plan social sont loin d’être résorbées.
Et les problèmes qui portent tant sur les individus que sur les institutions ne manquent pas. Dans beaucoup de nos pays, beaucoup de citoyens se sentent incompris, leurs attentes leur apparaissent insatisfaites. Pire, réfractaires et méfiants à l’attention des politiciens et même des structures religieuses, ils ne savent plus comment participer, comment aider, comment s’engager. Il y a comme un fossé qu’il faut tenter de réduire, au-delà des crises politiques et sociales. Depuis quelques années, avec d’autres, nous avons commencé à réfléchir sur les systèmes innovants qui pourraient permettre d’assurer une meilleure identification des attentes des populations par leurs gouvernants et par conséquent une meilleure prise en compte. C’est ainsi que nous avons développé le concept de civocratie. À savoir le retour au citoyen… Et la restauration de ce lien passe par la réhabilitation de l’intelligence collective.
Quels sont les retours ?
Les retours sont à la fois très encourageants et multiformes. Certains gouvernements et certaines institutions nous ont approchés. Certaines associations et même certaines universités… Comme le dit un proverbe de mon terroir, un seul doigt ne peut laver la figure. Nous devons tous nous y mettre et chacun doit s’engager à la mesure de ses moyens, de ses possibilités et de son temps. Nous allons continuer à mobiliser les individus et les structures tant sur le continent qu’à l’étranger.
Pour développer l’Afrique, il nous faut convaincre les dirigeants d’aujourd’hui tout autant que ceux de demain que la méthode faite d’intelligence collective et de gouvernance participative est la bonne.
De nombreux projets éducatifs ont vu le jour durant cette période. Croyez-vous qu’un réel tournant puisse s’opérer dans les priorités qui guidaient jusqu’à présent les sociétés africaines ?
Oui, si l’on arrête d’être autiste dans les prises de décision et si l’on apprend à écouter.
Comment valoriser l’éducation dans une perspective de développement durable des économies africaines ?
Il faut adapter l’offre éducative aux besoins des perspectives de développement des économies africaines. Là encore, les gouvernants doivent s’appuyer sur la gouvernance participative et l’intelligence collective. J’ai par exemple constaté que nous manquions cruellement de techniciens et de techniciens supérieurs bien formés (BTS, licence) et que, dans le même temps, plusieurs pays étaient confrontés à une forte montée de la délinquance juvénile née principalement du manque de perspectives pour ces derniers. Face à cette situation, nous avons conçu et proposé à quelques acteurs, comme les municipalités, les gouvernements et d’autres, de créer des centres de réinsertion sociale.
De tels centres permettraient aux jeunes Africains en situation de retard ou d’échec scolaire, de délinquance, voire de marginalisation, de sortir de la délinquance grâce à un cycle de réinsertion-formation de 2 ans, à savoir 6 mois de réinsertion par un encadrement solide et dynamique et 18 mois de formation professionnelle aux métiers manuels et techniques. Ces jeunes techniciens formés, ébénistes, électriciens, plombiers, etc., participeraient alors activement au développement de leur pays. Et l’éventail de ces formations reste ouvert car il doit être adapté aux besoins locaux réels.
Beaucoup saluent cet élan de solidarité ou plutôt cet élan d’engagement qui traverse le continent face à la pandémie. Êtes-vous surpris ?
Non, l’Afrique s’est toujours distinguée par sa solidarité. Cette solidarité peut aussi se constater à travers l’engagement de la diaspora africaine. Dans les sociétés africaines, la solidarité familiale est une valeur cardinale, même si elle est mécanique. Il faut aller plus loin et à un niveau supérieur. Il faut passer de la solidarité qui permet de maintenir la tête hors de l’eau de ceux qui risquent de se noyer à une solidarité qui leur permette d’inventer leur avenir de façon durable. Les Masques bleus veulent avoir cette vocation.
Avant l’épisode du Covid-19 déjà, des voix voulaient un changement de modèle pour aller vers des lendemains plus durables, plus constructifs. Quelle est votre réflexion ?
Cela fait des années qu’avec des amis comme Felwine Sarr, Souleymane Bachir Diagne, Achille Mbembe, notamment à travers Les Ateliers de la pensée, nous avons compris la nécessité pour le continent de sortir de sa longue torpeur et de la sujétion pour l’aider à inventer son avenir. Les Masques bleus sont une des conséquences de ce type de travail réflexif qui va au-delà. Mobiliser les intelligences, c’est bien, mais mobiliser chacun d’entre nous en lui demandant d’apporter sa pierre à l’édifice commun que nous construisons tous, c’est mieux. C’est l’une des leçons aussi que nous pouvons tirer de la philosophie et de l’action de Nelson Mandela. « Unis, nous réussirons. » Mais à condition que nous acceptions tous ensemble de débattre de tout, c’est-à-dire des projets, des actions et de la manière de préserver les intérêts de tous.
Quelle place pourraient occuper les sciences, la recherche et l’innovation dans ce jour d’après ?
La Plateforme numérique participative utilisée par les Masques bleus est un outil numérique innovant qui permet d’accélérer les procédés de traitement des remontées des propositions formulées par chacun.
On parle alors de ‘Tech for good,’ c’est-à-dire d’une technologie au service du bien commun. La ligne directrice pour les sciences, la recherche et l’innovation est de concevoir des outils d’abord utiles à un mieux-être tant des individus que des communautés.
Qu’est-ce que l’Afrique doit changer dans ses rapports aux autres continents pour ne plus être le continent lanterne rouge dans ce domaine de l’éducation ?
L’Afrique doit changer de paradigme, de méthode et de mode de réflexion. Elle n’a pas d’avenir si elle s’isole des autres continents. Elle n’a pas d’avenir non plus si elle devient la pâle copie des autres. Senghor disait « assimiler sans s’assimiler ». Cette vérité est encore plus valide aujourd’hui. Assimiler, c’est apprendre des autres. Mais, pour les rencontrer, il faut avoir un soi qui soit différent d’eux. L’éducation doit donc devenir le lieu de l’excellence par la qualité de ses enseignants comme de ses programmes. Et qualité veut dire ici non seulement le plus haut niveau scientifique, mais aussi la capacité à répondre efficacement et réellement aux problèmes que rencontrent nos pays**.
Quels sont les chemins que l’Afrique devra suivre pour se reconstruire socialement, culturellement et même spirituellement à partir de cette expérience ?
La pandémie actuelle a confirmé la solidarité, l’engagement et même la spiritualité des Africains. Ces valeurs sont des héritages culturels qu’il faut désormais faire fructifier intelligemment pour créer l’Afrique de demain. Et l’école peut et doit jouer ici un rôle majeur. C’est pourquoi il importe d’aider à l’amélioration globale de nos systèmes éducatifs. Cela implique de renforcer les capacités de ses acteurs (enseignants, chercheurs, administration, etc.) et concerne, par exemple, des activités de refonte des programmes d’études, de formation des enseignants, ou de diverses réorganisations des structures de la gouvernance éducative. L’école doit aussi apprendre à former un Africain proactif avec un état d’esprit nouveau. Il faut l’aider à sortir de la logique du bras tendu… Et ce changement doit être général et collectif.
De quelles manières le continent peut-il concevoir son approche propre de la pandémie dans le respect des sociétés africaines afin de permettre aux différents possibles d’éclore ?
Il est habituel de considérer que l’Afrique est un désert scientifique. C’est faux. Depuis des décennies, de grands laboratoires scientifiques, comme le MRTC, créé par le regretté professeur Doumbo Ogobara au Mali, non seulement existent, mais tiennent parfois le haut du pavé dans la réponse mondiale contre des pandémies. Le MRTC est le centre de référence avec le plus grand nombre d’articles et de thèses faits sur le paludisme. Il est toujours sur la course pour le vaccin contre le paludisme. En plus, la recherche scientifique s’est internationalisée. Des chercheurs africains participent à nombre de recherches sur le Covid-19. Il y a des laboratoires de type P4 au Gabon, au Nigeria, en Afrique du Sud, etc. Et, dans les travaux qui sont menés, la prise en compte des plantes médicinales africaines comme de nos savoirs endogènes est effective, mais ne saurait être exclusive.
Quel rôle la société civile peut-elle jouer dans ce moment pour éviter à l’Afrique de répéter le passé et dégager les lignes forces d’un meilleur avenir ?
Le rôle de la société civile est de proposer, d’aider à garder l’espoir. Il nous faut rééduquer à une culture intellectuelle du concret et de la prospective. Apprenons à sortir de la critique stérile pour devenir constructifs. Apprenons aussi à ne plus penser le monde pour des logiques de domination…
Le monde qui vient ne sera plus simplement celui de l’occidentalisation du monde, mais plutôt celui de sa coconstruction par tous. Et cette dernière n’est possible qu’à deux conditions, à savoir : d’une part, la constitution d’une conscience-monde, par-delà les frontières et les déterminismes liés à la race, à l’origine, au sexe ; d’autre part, la coconstruction des savoirs et de la science, par-delà les disciplines et les institutions qui en régissent la production. Et c’est vital pour nous tous. Car la science qui devra s’élaborer demain ne peut plus simplement être un discours occidentalo-centré, mais une science mutuellement fécondante pour tous et pour laquelle les instances de légitimation et de gestion seront partagées et plus responsables. Le monde qui vient aura encore besoin de regards du Nord, mais plus que jamais besoin de regards du Sud tournés vers le septentrion… Pour cela, nous devons sortir de la subalternité et des mimétismes. La société civile a plus que jamais un rôle important à jouer dans ce sens car elle seule peut nous inviter à sortir des égoïsmes et à prendre en compte la diversité des besoins comme des attentes… Elle seule peut nous éviter les erreurs du passé car elle seule peut non seulement nous aider à guérir de nos traumatismes et de nos peurs mais aussi rendre possible un espace de dialogue où chacun peut être entendu de l’autre, sans condition.
Bonaventure Mvé Ondo est l’auteur, entre autres, d’un essai bilingue : Afrique la fracture scientifique, Africa The scientific divide, Futuribles, Paris, 2005.
Le Point Afrique