(BFI) – Suite à l’enquête d’un Collectif de journalistes et de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), fondée entre autres par Me William Bourdon et basée à Paris, le Groupe BGFI a réagi à travers un communiqué dont nous publions ici l’intégralité.
Depuis plusieurs jours, un groupement d’ONG et de médias ont rendu publiques les conclusions de leur enquête sur des documents ayant prétendument fuité de la BGFIBank RDC SA et qui impliqueraient cette dernière dans des actes présumés de détournements de deniers publics ;
2. Contactée avant la diffusion de ces allégations, le GROUPE BGFIBank, tout en décriant les méthodes d’obtention de ces documents et en questionnant leur authenticité, a résolu de ne pas y répondre ni de les commenter, afin d’observer le devoir de réserve qu’imposent les enquêtes judiciaires en cours relatives aux révélations faites ;
3. En tout état de cause, le Groupe BGFIBank tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’il condamne avec la plus grande fermeté les actes contraires à la loi et à l’éthique qui ont pu être commis dans le passé au sein de sa filiale BGFIBank RDC SA et dont ses préposés auraient pu éventuellement être auteurs ou complices à des degrés divers ;
4. Sans préjudice du droit des journalistes, le Groupe BGFIBank affirme néanmoins qu’en République Démocratique du Congo comme ailleurs, les autorités judiciaires restent les seules habilitées à établir, dans le respect des lois, l’innocence ou la culpabilité des personnes poursuivies. En conséquence, toutes informations et allégations autres que les vérités établies par des décisions judiciaires définitives, doivent être prises avec les réserves qu’imposent la crédibilité de la démarche et l’objectivité des faits de la part de leurs auteurs ;
5. Dans ce contexte, le Groupe BGFIBank au travers de sa filiale BGFIBank RDC SA se réserve le droit de poursuivre toute personne prenant part à la diffusion et la reproduction de fausses informations et/ou à la divulgation d’informations confidentielles ou privées dans les médias ou sur les réseaux sociaux à son encontre ;
6. Pour sa part, le Groupe BGFIBank désapprouve toutes pratiques douteuses ayant pu être faites dans le passé au sein de BGFIBank RDC SA et c’est pourquoi, dès 2018, la Banque a pris les mesures d’assainissement qui s’imposaient, notamment :
– la restructuration de son capital social ;
– le renforcement de sa gouvernance tant au niveau du Conseil d’Administration que de la Direction Générale ;
– la réalisation d’un audit interne pour identifier les méthodes de contournement ayant pu être utilisées pour enfreindre les procédures de contrôle de la Banque;
– le renforcement des dispositifs de contrôle interne ainsi que des mesures de remédiation afin de se conformer à la règlementation bancaire applicable en RDC,
– la mise en place de nouvelles procédures de gestion garantissant une plus grande transparence de ses opérations ;
– la certification AML 30 000 relative à la lutte anti blanchiment des capitaux et de lutte contre le terrorisme ;
– la désignation de nouveaux dirigeants au profil éprouvé ;
– le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile devant le Parquet Général pour que les responsabilités soient établies et que leurs auteurs soient sanctionnés pour les faits reprochés ;
– la pleine coopération avec les instances étatiques en charge du dossier (Ministère des Finances, Parquet Général, Inspection Générale des Finances, Banque Centrale du Congo…) ;
7. Aujourd’hui plus que jamais, le Groupe BGFIBank continue de nourrir ses ambitions en République Démocratique du Congo et s’assure que BGFIBank RDC SA s’engage toujours plus fortement aux côtés de sa clientèle.