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Avec des défis à relever, le bloc de libre-échange africain s’ouvre aux entreprises

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(BFI) – Bureaucratie, harmonisation des législations, amélioration des infrastructures,… La zone de libre-échange continentale devra prendre plus de temps que prévu avant d’atteindre sa pleine effectivité.

Les pays africains ont officiellement commencé à commercer dans le cadre de la nouvelle zone de libre-échange à l’échelle du continent ( Zlecaf) vendredi, après des mois de retard causé par la pandémie mondiale de coronavirus.

Mais les experts considèrent ce lancement le jour de l’An comme largement symbolique, la mise en œuvre complète de l’accord devant prendre des années.

La zone de libre-échange continentale africaine vise à rassembler 1,3 milliard de personnes dans un bloc économique de 3,4 billions de dollars qui sera la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce.

Les bailleurs de fonds affirment qu’elle stimulera le commerce entre les voisins africains tout en permettant au continent de développer ses propres chaînes de valeur. La Banque mondiale estime qu’elle pourrait permettre à des dizaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté d’ici 2035.

« Une nouvelle Afrique émerge avec un sentiment d’urgence et un objectif et une aspiration à devenir autonome », a déclaré le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, lors de la cérémonie de lancement en ligne organisée par l’Union africaine.

Mais des obstacles – allant de la bureaucratie omniprésente et des infrastructures médiocres au protectionnisme bien ancré de certains de ses membres – doivent être surmontés si l’on veut que le bloc atteigne son plein potentiel.

Le commerce dans le cadre de la Zlecaf devait être lancé le 1er juillet dernier, mais a été repoussé en raison des mesures restrictives liées à la pandémie. Celle-ci a toutefois donné un nouvel élan au processus, a déclaré Wamkele Mene, secrétaire général de la Zlecaf.

«  La Covid-19 a démontré que l’Afrique est trop dépendante de l’exportation de produits de base, trop dépendante des chaînes d’approvisionnement mondiales », a-t-il déclaré. « Lorsque les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées, nous savons que l’Afrique est fortement impactée ».

Tous les pays africains, à l’exception de l’Érythrée, ont signé l’accord-cadre de la Zlecaf et 34 l’ont ratifié. « Je serais surpris qu’ils puissent tout mettre en place dans les 24 mois », a avancé W. Gyude Moore, ancien ministre libérien et chercheur au Center for Global Development, dans une déclaration à Reuters.

Rédaction
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