(BFI) – Le secteur pétrolier du Gabon a été notamment impacté par la baisse du prix du pétrole sur le marché international et la crise sanitaire liée au Covid-19. Ces aléas, parmi d’autres, ont principalement fait chuter la production de pétrole brut du pays d’après la direction générale des Hydrocarbures. Toutefois cette baisse n’a pas eu d’incidences majeures sur les revenus encaissés.
Avec 4,96 millions de tonnes métriques soit 36,27 millions de barils, la production pétrolière du Gabon s’est dépréciée de 11,5% au 1er semestre 2021 par rapport à la même période de 2021, note t-on auprès de la direction générale des Hydrocarbures du Gabon. Une situation due selon les autorités au respect des quotas de production fixés par l’Opep, couplée au déclin de la production des champs matures.
« Compte tenu du poids des recettes pétrolières dans les revenus de l’Etat Gabonais, il est clair que le déficit budgétaire de l’Etat va se creuser conjugué aux autres effets de la conjoncture actuelle détérioré par la crise sanitaire Covid, on peut s’attendre à un recul de croissance d’ici la fin de l’année » indique l’économiste camerounais Éric Eloundou.
Néanmoins, le recul de la production pétrolière du Gabon au cours du premier semestre n’a pas eu un fort impact sur les revenus du pays, du fait de la remontée des cours sur le marché international. Selon les autorités, le Gabon jouit donc toujours des retombées de sa manne pétrolière et peut s’en féliciter.
« L’économie gabonaise, comme celle des autres pays de la Cemac, est fortement dépendante de la production pétrolière depuis plus d’une cinquantaine d’année. Le gouvernement a effectivement engagé depuis quelques années un programme de diversification vers une industrialisation progressive de l’économie à travers la transformation des produits locaux de consommation de masse. Il importe de poursuivre et même d’accélérer ce processus dans la mesure des moyens mobilisant tout en veillant à la consolidation des entreprises indigènes et à la migration des unités de production informel vers le secteur formel » a renchérit Éric Eloundou.
Si le secteur des hydrocarbures au Gabon se porte relativement bien, il reste tributaire des aléas du marché mondial. Des analystes ne cessent alors d’insister et d’encourager la diversification rapide de l’économie, en investissant la manne pétrolière dans d’autres secteurs. L’or noir reste en effet le 1er contributeur au budget national du pays.