(BFI) – La banque marocaine affiche des résultats en nette hausse en 2021. Mais des facteurs non opérationnels expliquent cette performance. Le groupe attendra aussi pour retrouver les niveaux d’avant la covid-19, et le risque des activités africaines demeure une préoccupation des analystes.
Attijariwafa Bank, le groupe bancaire marocain quatrième en Afrique en termes de capitalisation boursière, a annoncé à ses investisseurs qu’il a achevé l’année 2021 sur un résultat net consolidé et un résultat net part respectifs de 6,2 milliards de dirhams (653,4 millions de dollars) et 5,1 milliards de dirhams en croissance de +66,2% et de +70,5%, apprend-on d’une communication financière faite à l’endroit des investisseurs.
Le groupe explique cette évolution des choses par une bonne performance de l’exploitation et la baisse des créances en souffrance qui réduit dans son bilan le coût du risque. « Le résultat d’exploitation enregistre un accroissement de +53,7% pour se fixer à 9,5 milliards de dirhams, grâce à une discipline confirmée en matière de contrôle des coûts et à la normalisation progressive du coût du risque », explique-t-il.
La communication financière actuellement disponible ne permet pas de lire l’ensemble des indicateurs. Mais avec un produit net bancaire qui a progressé de 2,2%, il n’est pas exclu que la forte progression du résultat net soit le fait d’une base de comparaison basse. En 2020, cet indicateur avait reculé de plus de 48% pris en dollars, du fait principalement des provisions constituées sur les risques de remboursement de crédit.
Attijariwafa Bank doit cependant encore travailler pour atteindre les niveaux de rentabilité d’avant la covid-19 revèle l’Agence Ecofin. Un aspect que reconnaissent son conseil d’administration et l’agence de notation Fitch Ratings. « Nous nous attendons à ce que la reprise se poursuive en 2022, avec l’amélioration des conditions commerciales et la diminution des charges de dépréciation. Toutefois, un retour à ses niveaux historiques d’environ 2,5 % est peu probable », peut-on lire dans la note y relative.