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Investissements : l’Afrique perd, mais des banques gagnent

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(BFI) – L’Afrique subsaharienne a mobilisé peu de ressources financières de la banque d’investissement au cours du premier semestre 2020. Pour la majorité du top 10 des banques qui arrangent ces opérations, les revenus ont connu des hausses à deux voire trois chiffres.

Les activités de banque d’investissement ont été malmenées en Afrique subsaharienne au cours du premier semestre 2020 et plus particulièrement au cours du deuxième trimestre.

Selon des données publiées par Refinitiv, la plateforme des données du groupe Reuters, les revenus de banque d’investissement sur la période ont été de 196,1 millions $ sur les six premiers mois de l’année. Ils sont en baisse de 27% comparés à ceux du premier semestre 2019 et c’est le niveau de revenus le plus bas pour un premier semestre des six dernières années.

Cette contreperformance est le fait d’une baisse de régime autant sur les fusions-acquisitions et le marché de la dette que sur les emprunts bancaires ou les émissions d’obligations. Toutes les banques d’investissement actives dans la région n’ont pas ressenti cet effet de crise. L’américain Goldman Sachs a gagné 8,8 millions $ sur la période, dans le cadre de 6 transactions. Ses revenus sont en hausse de 1898,1% comparés à ceux de la même période en 2019. La Banque est passée de la 74e à la 9e place.

Le grand gagnant de la période est JP Morgan. L’institution américaine a arrangé 20 transactions dans la région et s’est offert un chèque de 23,1 millions $ en hausse de 80%. Citigroup a quant à elle généré 16,2 millions $ de revenus, mais ils sont en baisse de 31%. Globalement, on note que pour le top 10 des banques d’investissement actives en Afrique, les choses se sont plutôt bien passées avec 7 hausses de revenus contre seulement trois reculs.

Pendant ce temps, les sommes mobilisées en faveur des activités en Afrique ont reculé. Les transactions annoncées dans le cadre des fusions-acquisitions ont atteint la somme de 10,3 milliards $. C’est 44% de moins qu’en 2019 et le niveau le plus bas depuis trois ans.

Le top 3 de ces transactions concerne des entités africaines qui ont effectué des acquisitions à l’extérieur. La valeur des initiatives ciblant l’Afrique subsaharienne est en baisse de 77%. La région a aussi mobilisé moins de dette (-14%) que sur la même période en 2019.

Ecofin

Rédaction
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