(BFI) – C’est la cagnotte collectée par les Etats membres de la Cemac entre le 30 avril 2019 et le 30 avril 2020 pour le financement de leurs économies.
Le comité de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) a tenu sa première réunion ordinaire de l’année en visioconférence récemment sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale(BEAC) et président statutaire de cet organe. Il a été question, renseigne le communiqué récemment publié, de prendre connaissance des perspectives macroéconomiques mondiales et sous régionales mais aussi des évolutions du marché des titres publics émis par adjudications.
Et l’information à retenir ici c’est qu’entre le 30 avril 2019 et le 30 avril 2020, 2996,6 milliards de F ont été sollicités par les pays de la sous-région sur le marché monétaire. Soit une hausse de 40,2% par rapport à la période précédente. A l’occasion, le conseil s’est donc félicité du dynamisme observé sur ce marché depuis bientôt trois ans. Le communiqué final des assises indique aussi la baisse du pourcentage moyen des taux de couverture des émissions de titres de 31 points pour s’établir à 125,8% à fin avril 2020. Il faut dire que le marché monétaire est effectivement de plus en plus sollicité par les pays de la sous-région.
Le Cameroun en a fait une source de financement privilégiée pour le financement de ces projets. Cette année encore, le pays a déjà pu obtenir environ 219 milliards de Fcfa pour lancer ou parachever plusieurs projets inscrits au budget de l’Etat.
Ces dix dernières années, plusieurs secteurs en ont bénéficié. Le secteur eau et énergie par exemple a reçu plus de 437 milliards pour divers projets. Pour les infrastructures routières, c’est une enveloppe de près de 387 milliards de Fcfa qui a été épuisée. L’agriculture et le sport ne sont pas en reste. Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze expliquait en son temps que ce mode de financement offre plusieurs facilités, car il permet à l’Etat de verser plus aisément sa quote-part sur les projets cofinancés mais aussi de faire contribuer le marché monétaire au développement du pays, en plus des délais de remboursement qui sont plus longs.
Omer Kamga