(BFI) – United Bank for Africa (UBA), le groupe bancaire panafricain fondé et présidé par le milliardaire nigérian, Tony Elumelu (photo), devrait une fois de plus recourir au marché international de la dette pour combler ses besoins de ressources en devises dans le cadre de ses opérations.
Dans une note d’analyse récemment publiée par Moody’s, il en ressort que son ratio de prêts sur ses dépôts en devises était de 114% à la fin de l’exercice 2019.
Cette situation est attribuable à sa filiale au Nigeria, la plus rentable, qui a pourtant fait des efforts pour réduire significativement l’encours global de ses crédits en devises, afin de se protéger d’une volatilité du naira (monnaie nigériane) en cas de chocs extérieurs. En effet, selon le rapport financier publié par le groupe bancaire, les prêts en devises étrangères fournis par la filiale nigériane représentaient 41% du volume total des prêts en 2019. Cette part était de 51% en 2017.
Cette nouvelle configuration est positive, selon les analystes de l’agence américaine de notation. Elle permettra au groupe de réduire sa dépendance vis-à-vis des ressources dont les coûts peuvent s’envoler ; ce qui autorise à envisager une amélioration de ses marges.
Rappelons que hormis son eurobond, UBA à la fin de l’exercice 2019, comptait dans son passif, l’équivalent de 577,7 milliards de nairas (environ 1,5 milliard $) d’emprunts en devises étrangères. Un volume important, mais qui apporte un réel équilibre au bilan du groupe.