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Apprendre à reconnaitre les maladies cardio-vasculaires

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(BFI) – En progression dans le pays, ces affections préoccupent. Les populations semblent cependant ne pas y prêter attention.

Elles sont rapidement devenues un problème majeur de santé publique au Cameroun, comme dans le reste des pays africains. Surtout avec l’émergence de l’athérosclérose et ses complications. Actuellement, l’hypertension artérielle est la plus fréquente des maladies cardio-vasculaires (MCV).

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’affection et ses accidents évolutifs (les accidents vasculaires cérébraux), la cardite rhumatismale et les cardiopathies ischémiques (infarctus du myocarde ou crise cardiaque) constituent une préoccupation sanitaire majeure dans nos pays. En 2010, les maladies cardio-vasculaires ont constitué, selon l’institution, le premier facteur de mortalité dans les pays en développement.

Dans la plupart de ces pays, la fréquence des maladies cardio-vasculaires est sous évaluée du fait de l’absence de grandes enquêtes épidémiologiques pouvant apporter des données de base. Au demeurant, la prévalence de l’hypertension artérielle en Afrique est estimée en moyenne à 25 % au sein de la population de plus de 18 ans.

L’affection est volontiers compliquée sur le continent en général, et dans notre pays particulièrement, avec 20 à 69 % d’atteinte rénale, 24 à 50 % d’accidents vasculaires cérébraux et 16 à 34 % d’insuffisance cardiaque1, selon des séries hospitalières. A tel point que le taux de prévalence de la maladie coronaire et des accidents vasculaires cérébraux rejoint celui des maladies infectieuses et nutritionnelles.

Cependant, il y a une modification de la répartition nosologique des MCV. Si les cardiopathies rhumatismales restent importantes, l’hypertension artérielle représente 20 à 30% des admissions hospitalières. La maladie coronaire, longtemps considérée comme rare chez les populations noires d’Afrique, connaît une progression régulière et les cardiomyopathies primitives occupent une place importante avec une responsabilité croissante de l’infection à VIH et une stabilité de la prévalence des cardiomyopathies nutritionnelles et du post partum. Ce nouveau profil épidémiologique a de nombreuses explications : l’urbanisation rapide et mal contrôlée, le triptyque « obésité, syndrome métabolique, diabète », le tabagisme qui a augmenté de 40% en 20 ans.

Malgré les alertes lancées régulièrement par le corps médical, les populations tardent à se faire dépister précocement et à prévenir ces maux. « En général, c’est accidentellement que les victimes de ces affections découvrent qu’elles sont atteintes.

Commence alors un long parcours du combattant pour la survie relativement à l’accès aux spécialistes et aux traitements appropriés. Traitements dont les coûts sont encore prohibitifs pour les bourses moyennes », relève un spécialiste à Yaoundé. La Semaine du coeur récemment organisée sur l’ensemble du territoire national est l’occasion de sensibiliser à nouveau les populations.

Rédaction
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