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Le Gabon négocie avec la Banque mondiale de la levée de sa suspension de financements

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Au cours de ces échanges entre le Vice-Premier ministre en charge de la Planification et de la Prospective, Alexandre Barro Chambrier, le ministre des Comptes publics et de la dette, Charles Mba, et celui de l’Économie et des Participations, Mark Alexandre Doumba, et la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon, Aissatou Diallo, il a été question de « faire le point sur les projets en cours financés par la Banque mondiale, ainsi que sur ceux en préparation dans les secteurs de l’eau, de l’électricité et de l’aménagement urbain », souligne le document gouvernemental évoqué supra.

Outre ces dossiers, apprend-on, les participants à ce conclave se sont également penchés sur « l’avancement du Recensement général de la population et des logements (RGPL) et la réforme du système statistique national, en partie financés par la Banque Mondiale via le projet HISWACA (Harmonisation et amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre). Le gouvernement gabonais rapporte que « cette réunion s’est achevée sur le satisfecit de la Banque mondiale qui a réaffirmé sa confiance dans la capacité du Gabon à régulariser ses paiements d’arriérés, soulignant ainsi l’importance de poursuivre cette coopération économique de manière accélérée ».

Pour rappel, après une première suspension de ses injections financières en faveur du Gabon en juillet 2024, début janvier 2025, la Banque mondiale les a de nouveau stoppées temporairement. Dans un communiqué rendu public le 13 janvier 2025, le ministère gabonais des Comptes publics révélait que « la Banque mondiale a mis en œuvre la suspension de ses décaissements en faveur du Gabon en raison d’arriérés de dettes établis au 10 janvier 2025 à la somme de 17 milliards de Fcfa ». Cette nouvelle suspension, selon le ministère en charge des Comptes publics, était justifiée par « l’insuffisante mobilisation sur le marché international de ressources prévues dans la loi de finances ; la prise en charge volontariste de mesures sociales additionnelles fortes, particulièrement attendues de longues dates par les populations ; l’affection circonstancielle de ressources importantes à des opérations stratégiques pour le pays ».

Ce ministère révélait alors l’engagement de l’État gabonais « à mettre en œuvre toutes les dispositions nécessaires pour apurer, dans les meilleurs délais, les arriérés en question ». A titre d’illustration, soulignait le chef de ce département ministériel, « à fin novembre 2024, l’État des paiements de la dette publique du Gabon est de 1.210 milliards de Fcfa ».

Paul Nkala

Rédaction
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