(BFI) – Avec le soutien financier de la Banque africaine de développement, à travers la Facilité africaine pour l’économie circulaire (ACEF), et en collaboration avec l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (ACEA), le Cameroun a franchi ainsi une étape clé vers la transition pour l’économie circulaire, facilitant l’accès à de multiples avantages.
Le Cameroun a annoncé le 22 octobre 2024, le développement de sa feuille de route pour l’économie circulaire. Cette feuille de route servira de cadre politique et normatif pour concrétiser les bénéfices de la circularité, avec pour objectif d’accroître, d’ici 2035, sa contribution à la transformation économique, la création d’emplois et à la restauration des systèmes naturels.
L’économie circulaire offre au Cameroun une passerelle vers une croissance verte, transformant défis environnementaux et sociaux en opportunités durables. Elle favorise l’intégration de 25 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2035, en réponse aux impacts climatiques touchant 40 % des ménages vulnérables, et soutient la réduction de 35 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, conformément à sa Contribution nationale déterminée.
« La feuille de route est un instrument pour intégrer l’économie circulaire dans le développement national. A cet égard, elle constitue un cadre nécessaire permettant à notre pays de réaliser ses priorités en matière de développement tout en restant en ligne avec ses objectifs en matière de développement durable et de changement climatique » a souligné Paul Tasong, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, lors de son allocution.
« La feuille de route pour l’économie circulaire s’intègre à la stratégie d’intervention de la Banque au Cameroun, misant sur le développement des infrastructures pour l’agro-industrie et le renforcement du capital humain » a mis en exergue Mohamed Coulibaly, chargé de Programmes pays, représentant Serge N’Guessan, Directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale et responsable pays de la Banque au Cameroun. « Avec cette feuille de route, nous disposerons d’un plan d’actions pour contribuer à revitaliser les différentes régions du Cameroun », a-t-il ajouté.
En organisant, dès 2016, les premières Assises nationales sur les déchets, le Cameroun a démontré sa volonté de changer de paradigme et d’instaurer une économie circulaire pérenne.
La feuille de route vise à lever les défis, telles que les politiques publiques inadéquates et les instruments juridiques inadéquats, tout en mobilisant le secteur privé et tous les acteurs pertinents pour soutenir la circularité dans des secteurs clés à forte valeur ajoutée.
Cette initiative constitue un tournant décisif vers la croissance verte pour le Cameroun, un engagement indispensable pour l’Afrique confrontée aux impacts croissants de la triple crise mondiale de la perte de biodiversité, de la pollution et du changement climatique, et prometteur pour la transformation du paysage économique tout en préservant l’environnement pour les générations futures.
Placide Onguéné