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Au Cameroun, la campagne cacaoyère 2024/2025 placée sous le signe de la qualité et du juste prix

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De grand cru en 2023/2024, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a donc placé la campagne 2024/2025 sous le signe du « millésime qui fera date, mais aussi de l’exigence, deux valeurs corollaires ». Il s’agira, en premier, a-t-il dit, « d’une exigence vis-à-vis de nous-mêmes, en termes de maintien d’une qualité au-dessus du lot, d’une qualité à la quête de l’excellence ».

Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, l’exigence qualitative prônée, devra cependant, être corroborée par une exigence de prix au bénéfice des producteurs. Car note-t-il, « Malgré le niveau de prix, les producteurs continuent d’être les parents pauvres de la chaîne, eux qui ne perçoivent qu’environ 7 à 8 % de la valeur générée par leur labeur, le reste, c’est-à-dire près de 92/93%, étant perçu par les acteurs aval de la filière, qu’il s’agisse des transporteurs, des transitaires, de l’industrie ou des distributeurs ». Le ministre fait ainsi remarquer que l’équité commande que cette inégalité soit corrigée, non de façon conjoncturelle, mais de manière systémique et dans la durée, au nom de la stabilité du marché et de la pérennité du système qui appelle à plus d’inclusivité et de transparence.

Aussi, pense-t-il, une baisse des prix en dessous des niveaux actuels, qu’il situe autour de 5.000/6.000 Fcfa/kg, serait vécue par les producteurs comme un drame et une remise en cause unilatérale des acquis, au même titre que l’industrie donne le sentiment de vivre mal une poussée des prix au-delà d’un certain seuil. « Il nous faut donc, ensemble, production et industrie, trouver le juste équilibre, sous la houlette éventuelle de l’Organisation Internationale du Cacao et de son Directeur Exécutif », a-t-il plaidé.

Pour le reste, le ministre du Commerce a engagé les producteurs à accepter les exigences du marché, en termes de qualité et toutes autres normes non exorbitantes, en matière notamment de préservation et de sauvegarde de l’environnement ou de durabilité sociale. Tout en réitérant que la durabilité économique, c’est-à-dire le juste prix et la rémunération conséquente du producteur, doivent en être la contrepartie légitime.

Omer Kamga

Rédaction
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