(BFI) – Yaoundé, cité capitale du Cameroun a accueillie, depuis du 28 au 30 mai 2024, le 3e Congrès africain du numérique ferroviaire dont les travaux ont été ouverts par le Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, avec à ses côtés, le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè.
« Le digital, un défi pour booster la chaine de valeur du ferroviaire ». C’est le thème qui sous-tend cette rencontre qui réunit près de 150 participants venus des quatre coins du continent et même d’ailleurs. Ce rassemblement de trois jours réunit précisément les membres de l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC) et les acteurs majeurs du secteur ferroviaire africain, qui discutent des enjeux et des opportunités liées à la transformation numérique du transport ferroviaire sur le continent.
Dynamisation de l’activité ferroviaire
Dans son discours, le Premier ministre a donné à retenir que le numérique est un processus essentiel dans la dynamisation de l’activité ferroviaire. Vu sous cet angle, il est question pour le Cameroun de positionner le numérique comme un levier de développement socioéconomique.
Face à la presse après l’ouverture du congrès, le Directeur général de la Cameroon Raiways corporation (Camrail) a présenté les enjeux et les actions menées jusque-là par l’entreprise en matière du numérique : « Tout d’abord, le 3e congrès africain sur le numérique ferroviaire, c’est aussi un moment de partage avec tous les acteurs du chemin de fer africain et ceux de l’Union Internationale du Chemin de fer. L’objectif de cette rencontre, c’est de faire le point sur le congrès de Tunis et de voir comment nous avons avancé et comment avancer davantage dans la voie de la numérisation du chemin de fer, c’est-à-dire mieux suivre le train, mieux vendre les billets, avoir un système informatisé pour vendre facilement les billets, pouvoir suivre le fret…Ce sont-là les défis de ce séminaire, parce que nous sommes totalement impliqués avec les équipes ministérielles, celles du Ministères des Transports en particulier avec lesquelles nous travaillons an minimum une fois toutes les deux semaines. L’objectif étant d’avancer ensemble dans tous réseaux africains, de profiter des avancées des autres réseaux pour pouvoir avancer en matière du numérique », dixit Pascal Miny. Aujourd’hui, faut-il le relever, il est possible d’acheter son billet sur Internet ou via Orange money.
Tout comme il y a des machines automatiques qui sont progressivement mises en place pour l’achat des billets ; l’informatisation et Internet dans les gares. Aujourd’hui également, les quatre grandes gares de Camrail sont équipées d’Internet et même dans les trains, bien que toutes les zones ne soient pas couvertes.
« Nous travaillons avec certains partenaires pour avoir la couverture satellitaire d’Internet sur tout le parcours », a rassuré le Dg de Camrail.
Ce congrès est un projet de réseau ferroviaire à grande vitesse, visant à intégrer l’Afrique. Il est intervenu dans le cadre des objectifs de l’Union Africaine (Ua) de l’Agenda 2063 pour le développement du rail en Afrique.
La rencontre qui s’est achèvé le 30 mai 2024 dans la capitale camerounaise avait pour objectif global, apprend-on, la mise en exergue du niveau de maturité du digital ferroviaire sur le continent, la promotion d’une véritable stratégie de développement numérique pour épouser totalement l’agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que l’identification des projets majeurs à réaliser.
Omer Kamga
