(BFI) – Douala avait la réputation, les décennies antérieures, d’être une ville parlante. Au centre des affaires à Akwa comme dans certains arrondissements, les rues et les domiciles étaient répertoriés par un nom et un numéro d’ordre affiché sur une plaque ou sur les murs de clôture. De telle sorte que l’on ne s’y perdait pas quand on voulait retrouver un lieu, un parent ou un ami.
La donne a radicalement changé de nos jours. En dehors de quelques exceptions relevant de certains élus nationaux ou locaux, les rues et avenues de Douala se sont refermées sur elles-mêmes et restent ostensiblement muettes. De Deido à Bonanjo, en passant par Bali et Bonapriso, il devient difficile de s’orienter.
Ce mutisme cadastral s’ajoute à l’extinction de la plupart des feux de signalisation sur les intersections et ronds-points. Ils le sont par le vieillissement et par l’incivisme des Doualaens eux-mêmes. Bien souvent, un feu est atteint par un projectile lancé de nuit par un inconnu sans évidemment que l’on sache pourquoi, sans non plus que l’on mette la main sur le délinquant pour qu’il réponde de son forfait.
Ajoutons à ce constat la disparition progressive de l’éclairage public dans certains endroits du quartiers administratifs Bonanjo ! Ici également, le vieillissement des installations est aggravé par l’action du citoyen. Des véhicules roulant à tombeau ouvert abattent les poteaux électriques et broient les garde-fous sur les routes, l’unique contrepartie, cela va sans dire, étant naturellement et malheureusement les dommages subis par ces usagers trop pressés ou peu attentionnés et leurs automobiles.
Dernier signal cependant : à quelques endroits de ce quartiers jadis résidentiel et aujourd’hui centres des institutions administratives, la ville bénéficie d’un certains toilettage à l’arrivée des autorités centraux pour des visites officielles. Ce qui permet aux techniciens d’œuvrer pour un retour des feux de signalisation. Un début global de solution ?
Votre article est vraiment gentil; Douala n’est plus que l’ombre d’elle même