(BFI) – Une importante délégation Gabonaise a pris une part active l’Africa CEO Forum, dont les travaux se sont ouverts le 13 juin à Abidjan, en Côte d’Ivoire. La délégation conduite par la Première ministre, Rose Christiane Ossouka, a vendu la destination économique Gabon dès la première journée de ce rendez-vous, où les participants sont invités à échanger sur l’avenir économique de l’Afrique et les opportunités d’investissements. Le Gabon doit réunir 3000 milliards de francs CFA pour le Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Plus grand rassemblement du secteur privé africain, l’Africa CEO Forum revient en présentiel pour la première fois depuis 2019. Les travaux se sont ouverts le 13 juin à Abidjan, en Côte d’Ivoire en présence de nombreux acteurs économiques d’importance du continent, de ministres et chefs d’État. Plus de 1 500 participants ont été invités à échanger, durant deux jours, sur l’avenir économique de l’Afrique et les opportunités d’investissements sur le continent.
Vendre la destination économique Gabon
Ressources alimentaires, stockages de données informatiques, production de médicaments : les états africains visent une plus grande autonomie économique. Touché et intéressé par ces questions, le Gabon, à l’instar d’autres pays du continent, est représenté à ce rendez-vous par une forte délégation. Pour le premier jour des travaux de cette 10ème édition du forum, en effet, une heure et demie a été consacrée au pays d’Ali Bongo. La communication était dirigée par la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, entourée de plusieurs ministres, dont ceux de l’Économie (Nicole Roboty) ; de l’Énergie (Alain-Claude Bilie-By-Nze), de la Promotion des Investissements, des Partenariats Publics Privés chargé de l’Amélioration de l’Environnement des Affaires (Hugues Mbadinga Madiya), mais aussi du secrétaire général du Conseil national du Plan d’accélération de la transformation (PAT) ; du délégué général d’Eramet Afrique (Loïse Tamalgo) ; du CEO d’Arise IIP (Gagan Gupta) et du directeur général du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques -FGIS- (Akim Mohamed Daouda).
La délégation s’est attelée à vendre la destination économique Gabon. Lors de cette session B to G (relations entre une entreprise et une administration publique), le cadre des affaires du Gabon et les opportunités d’investissements qu’offre le pays ont largement été déclinés. Si le mot d’ouverture a été fait par madame le Premier ministre, la présentation du cadre des affaires a été la tâche du ministre de la Promotion des investissements. Un panel s’en est suivi auquel ont donc participé Eramet et Arise IIPP, le FGIS, le ministre de l’Économie et le secrétaire du PAT notamment. La session questions-réponses a permis aux investisseurs de présenter leurs préoccupations aux membres du gouvernement. La mise en vitrine du Gabon s’est soldée par un mot de clôture, très dynamique de la Première ministre a martelé : «Le Gabon est un pays de rêve ! Venez investir ! vous êtes attendus !».
3000 milliards de francs CFA pour le PAT
Rose Christiane Ossouka Raponda a notamment indiqué le montant de l’enveloppe recherchée pour financer les projets du PAT : environ 3000 milliards de francs CFA. Le ministre de la Promotion des investissements est, pour sa part, allé plus en détail dans la majorité des secteurs : les filières d’activités, les incitations sur le plan fiscalo-douanier. La réforme des codes sectoriels (mines, hydrocarbures), la libéralisation de la production énergétique, mises en place pour attirer le maximum d’investisseurs ont également été explicitées. En tout cas, la forte mobilisation gouvernementale à Abidjan correspond aux vœux des dirigeants gabonais de diversifier l’économie de leur pays. Il faut pour ce faire, rassurer les investisseurs quant aux réformes en cours.
Le Davos Africain
Surnommé le ‘’Davos africain’’ et revenant après deux années d’éclipse consécutive à la pandémie du Covid-19, l’Africa CEO Forum intervient dans un contexte particulier, où le continent est confronté à une inflation galopante et s’inquiète d’une crise alimentaire à grande échelle. Durant deux jours, il sera question, au fil des discussions, de souveraineté économique du continent, alors que la crise du Covid-19 a profondément bouleversé les économies et les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Enfin, lors de ce grand rendez-vous des libéraux africains, les acteurs économiques vont tenter de mettre en place des stratégies pouvant raviver durablement la croissance africaine. La tendance est aux partenariats publics-privés.
