(BFI) – La cellule de veille mise en place par le gouvernement en vue de contrer l’augmentation vertigineuse des prix des denrées de première nécessité s’est réunie le 30 mars, à la primature, sous la direction du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, afin de trouver des moyens pour mettre la population à l’abri de cette inflation.
Grandes productrices de céréale, l’Ukraine et la Russie sont en guerre depuis plus d’un mois. Une situation qui inquiète de plus en plus l’humanité exposée à une crise alimentaire importante. Pays d’Afrique centrale, la République du Congo qui importe les denrées alimentaires à plus de 650 milliards FCFA par an, ne pourrait pas y échapper. En effet, les prix des aliments de base connaissent une véritable augmentation sur le marché. Par exemple, le bidon de 25 litres d’huile, jadis vendu à 13 000 FCFA, est passé à 45 000 FCFA à Brazzaville. Les produits congelés ne font pas exception. Le pain, même s’il n’a pas encore changé de prix, a perdu déjà quelques grammes. Tout ceci sous le regard impuissant des autorités.
Ainsi, pour anticiper sur la situation, le gouvernement vient de prendre des mesures qui vont permettre au pays d’avoir des stocks de produits alimentaires de base et d’autres produits de première nécessité en quantité suffisante. « Nous avons pensé qu’il faut mettre en place un plan de résilience parce qu’il faut des fonds pour trouver des solutions de façon à mettre la population à l’abri de la flambée des prix. La population attend que ceux qui gouvernent agissent », a expliqué le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Claude Alphonse N’Silou, précisant que des mesures urgentes à effet immédiat sur les prix vont arriver rapidement.
Quant au financement du fonds dont la création est envisagée, il a rappelé que le plan de résilience sera abondé par une partie des ressources générées par la crise afin de soutenir les opérations à mettre en place. « Quand il y a une guerre, il y a des secteurs qui en tirent profit et d’autres qui perdent. Alors, dans le plan de résilience que nous allons mettre en place, nous allons prendre une partie de cette nouvelle ressource et l’envoyer dans un fonds de résilience qui va soutenir les opérations que nous allons mettre en place. L’équipe technique va se mettre en place très rapidement pour identifier les secteurs dans lesquels nous allons intervenir », a détaillé le ministre d’Etat.
Selon lui, les commerçants utilisent actuellement les stocks commandés, mais l’Etat agit de façon à diminuer ces prix. « A un moment donné, les stocks vont disparaître, donc nous devons anticiper pour qu’au niveau de l’approvisionnement les stocks arrivent, mais aussi travailler pour que le Congo soit à l’abri de la famine qui arrive. Nous allons vers la solution finale, d’ici quelques jours, les prix vont commencer à baisser, le gouvernement agit pour protéger la population. Dans l’immédiat, on observe ce que nous voyons mais les effets vont arriver très bientôt », a rassuré Claude Alphonse N’Silou.
La production nationale n’étant pas suffisante, le gouvernement devrait créer des conditions pour approvisionner suffisamment le pays en denrées alimentaires de base, a-t-il conclu.
Notons que plusieurs membres du gouvernement ont participé à cette réunion dont les ministres Jean-Marc Thystère Tchicaya, Ingrid Olga Ebouka-Babackas, Guy Georges Mbacka, Raymond Zéphirin Mboulou, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes et Ludovic Ngatsé.