AccueilSecteursEconomie"Une cryptomonnaie réglementée permet à l’Etat d’avoir un contrôle sur l’activité"

« Une cryptomonnaie réglementée permet à l’Etat d’avoir un contrôle sur l’activité »

-

(BFI) – D’après le Sous-Directeur de la Réglementation des télécommunications et Tic au ministère des Postes et Télécommunications, cette activité encore embryonnaire et non règlementée, nécessite une collaboration multisectorielle, qui permettra l’encadrer.

Quel état des lieux faites-vous de l’existence de cette activité au Cameroun ?

On ne peut pas véritablement faire un état des lieux. Cette technologie est encore embryonnaire. Mais nous savons qu’il y a une activité adossée à la cryptomonnaie. Elle a été identifiée. Il n’y a qu’à voir les promotions que certains acteurs font autour de cette devise numérique. 

Au niveau de la réglementation qu’en est-il exactement ?

Il n’y a pas encore une réglementation ou une régulation définie. Tout ce que nous avons ce sont des lois et des règles pour ce qui concerne l’activité de communication électronique. C’est une activité qui relève des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Eat comme elle est toute nouvelle, il y a donc nécessité pour le gouvernement de se pencher sur cette question. C’est ce qui justifie le dernier forum sur les « enjeux, risques et opportunités de la crypto monnaie au Cameroun ». Il n’y a aucun rudiment de réglementation mais, il y a des approches que nous avons engagées dans le cadre de cette rencontre. L’une des approches qu’il faut saluer et que le ministre des Postes et Télécommunications voudrait bien mettre en place, c’est l’approche collaborative où tous les acteurs sont invités à une table pour discuter de ces questions de crypto monnaie. Il s’agit notamment des régulateurs multisectoriels (banques, banques centrales, société civile, secteur privé). L’idée étant d’avoir une coalition, un cadre de consultation qui permette d’aboutir à un cadre juridique bien défini.

Le Cameroun prépare-t-il effectivement une régulation nationale sur la cryptomonnaie ?

Le Cameroun s’est engagé à renforcer la confiance numérique, à garantir une transformation digitale de sa société en toute sécurité. Face à la montée d’une activité non réglementée et qui nécessite une régulation multisectorielle, le gouvernement a entrepris des consultations. Au finish, il y aura certainement un cadre règlementaire, de jurisprudence qui permettra d’encadrer cette activité au Cameroun.

Comment l’activité de cryptomonnaie peut-elle contribuer pour l’économie camerounaise ?

C’est une monnaie qui est de plus en plus courue à cause des gains. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe ailleurs, elle constitue une niche économique pour les Etats notamment, dans les transactions internationales. Elle constitue une opportunité pour les entrepreneurs du digital qui vont lever des fonds à travers ce système électronique, elle peut participer à l’inclusion financière, et rattraper le retard pour ce qui est de la pénétration bancaire entre les zones reculées et les zones urbaines. Avec la cryptomonnaie, on peut faire un saut quantitatif et qualitatif pour mettre tout le monde dans la chaîne financière. Une cryptomonnaie réglementée permet à l’Etat d’avoir un contrôle sur l’activité.

En termes de risques ?

Comme risques, il y a des arnaques, la cybercriminalité, le vol des devises,… Beaucoup de sociétés camerounaises ont proposé des services dans le domaine de la crypto monnaie, et beaucoup de nos concitoyens ont subi une arnaque. C’est pourquoi il demeure important de s’asseoir pour pouvoir encadrer cette activité, d’assurer la confiance numérique, le digital « trust ». 

De façon concrète, à quel niveau se situe le Cameroun dans le processus de fonctionnement de la cryptomonnaie ? 

On est encore à l’étape N+1, au niveau des consultations.

Le ministère des Postes a-t-il déjà identifié au Cameroun des entreprises qui font de la cryptomonnaie ?

A ce jour, nous n’avons pas encore établi une cartographie de ces opérateurs. Ce que nous savons, c’est qu’il y a effectivement une activité dans notre marché, en lien avec les crypto actifs. 

Rédaction
Rédaction
Média multi-support édité par l’Agence Rhéma Service, cabinet de communication et de stratégie basé à Douala, Business & Finance International regroupe des partenaires internationaux issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour un investissement sûr en Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici