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Un colloque sur la Zone de libre-échange continentale Africaine à l’IRIC

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(BFI) – L’institut des Relations Internationales du Cameroun (Iric) sis au quartier Obili à Yaoundé, abrite depuis lundi 22 novembre 2021, une conférence ayant pour thème : « La zone de libre-échange continentale (Zlecaf) et la dynamique de l’intégration régionale en Afrique ». Des délégations de l’UA et du mécanisme de la Zlecaf ont fait le déplacement de la capitale camerounaise. Quatre sessions et dix ateliers ont meublé les travaux.

A pris part à la cérémonie d’ouverture, l’essentiel des chefs de corps diplomatique des pays africains accrédités, c’était sous la houlette de leur doyen, S.E M. Paul Patrick Biffot, ambassadeur du Gabon au Cameroun. Quatre temps forts ont marqué l’évènement. Et comme à tout seigneur, tout honneur, c’est au Directeur de l’IRIC Urbain Daniel Ndongo qu’il est revenu d’ouvrir le bal des allocutions. « C’est pour moi un agréable devoir et un plaisir particulier de prendre la parole à l’occasion du colloque… » a martelé ledit haut responsable. « L’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine est l’un des évènements les plus importants depuis la création de l’OUA » a-t-il précisé.

Ensuite, la parole est revenue, pour ses notes introductives, au Pr Yves Paul Mandjem, Chef du Département de l’Intégration et de la coopération pour le développement, et par ailleurs, Directeur Scientifique du Colloque.

En plantant le décor, l’universitaire a en deux séquences, primo : argumenté sur le choix de l’IRIC pour abriter cette réflexion; secundo sur le bien-fondé d’un forum sur la Zlecaf. Justifiant l’opportunité de la tenue d’un symposium de ce type dans cette grande école, il a indiqué que : « Ce forum s’inscrit dans les missions statutaires de l’institut des relations internationales du Cameroun. Et l’Iric ne fait rien d’autre que de s’inscrire dans les rituels académiques classiques ». S’agissant du Pourquoi d’une réflexion sur le thème de la zone de libre-échange continentale africaine, le Directeur Scientifique de ce brainstorming a déploré le fait que depuis l’entrée en vigueur de la Zlecaf, cette initiative n’a pas reçu l’écho de la communauté universitaire et scientifique en Afrique. A sa suite, le SG du Ministère des Relations Extérieures représentant le Ministre Le Jeune Mbella Mbella n’est pas sorti des sentiers battus.

2,5 milliards de consommateurs en 2050 pour l’Afrique

C’est à Luc Magloire Mbarga Atangana, Ministre camerounais du commerce qu’il est revenu de boucler la boucle des allocutions. Dans un ton alarmiste, qui ressemble fort bien à un cri du cœur, le membre du gouvernement a qualifié l’inflation et les fluctuations qui ont cours en ce moment (200 à 400%) catastrophique : « Il ne vous aura pas échappé que le monde est en proie à des turbulences d’une amplitude jamais vue depuis la survenue de la pandémie du Covid-19. C’est devenue aujourd’hui une prouesse de s’approvisionner en produits de grande consommation sur les marchés internationaux… ». Plus loin, comme pour tirer la sonnette d’alarme : « Comment faire pour s’approvisionner nos marchés dans le futur, un futur déjà présent ? Pour éviter les crises sociales, pour éviter les crises alimentaires… Comment organiser les chaînes d’approvisionnement en Afrique pour les marchés africains, pour le peuple africain. Comment trouver le blé sur le marché international lorsque les pays producteurs jouent la carte du protectionnisme… ».

L’intégration africaine n’est plus facultative, c’est une contrainte, c’est une exigence, si nous voulons sauver nos pays, sauver notre continent, sauver nos populations. Avec ses 1,3 milliard de consommateurs potentiels, pratiquement au même rang que la Chine et l’Inde, l’Afrique a l’obligation catégorique de réduire drastiquement les importations, en produisant sur le continent, pour ses populations. Alors qu’elle devrait franchir le cap de 2,5 milliards de consommateurs en 2050, c’est-à-dire devenir le plus important marché du monde, l’intégration africaine est l’unique planche de salut pour le continent noir a bûcheronné le Ministre camerounais du commerce.

Christian Trésor Adong Baliaba

Rédaction
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