(BFI) – Au Cameroun, les autorités municipales de la ville de Douala veulent restituer le trottoir aux piétons. Cet espace, destiné à la marche à pied, reste le terrain favori des petits commerces, issus du secteur informel. À cet effet, 1400 Kiosques modernes au total seront construits sur l’ensemble de villes. Ces installations, fruit d’un partenariat Public Privé, vise par ailleurs à contribuer à l’embellissement de la ville de Douala.
Dans la ville de Douala au Cameroun, les autorités locales sont bien décidées à libérer les trottoirs de l’emprise des petits commerces. Les autorités municipales ont lancé depuis plusieurs mois une campagne visant à restituer le trottoir aux piétons. Un programme d’envergure, qui intègre également la construction et l’installation de près de 1500 kiosques à multi usage sur l’étendue de la capitale économique. Un programme financé à plus de 8 milliards de FCFA, et qui vise à contribuer à l’embellissement de la ville de Douala.
« Le kiosque est destiné à toute activité commerciale quelques soit la taille de l’activité. Le but est de donner des conditions de travail confortable à toute entrepreneur exerçant une activité » indique Jacques Ndjamba, entrepreneur camerounais
Ce nouveau dispositif commercial semble faire l’affaire de plusieurs entreprises. Dans la zone administrative de la capitale économique, plusieurs enseignes occupent déjà ces espaces modernes de commerce. Il faudra débourser 35.000 FCFA par mois pour occuper un compartiment de moins de 2 mètres carrés. Un montant qui selon les autorités locales, devrait être à la portée des petits commerçants. « je crois que ceux qui viennent vendre du pain ou tout autre chose, ce sera peut un peu difficile ici à Bonanjo pour s’installer. Mais je vous ai dit qu’il y a 1400 kiosques et il y en aura dans tous les quartiers de la ville. Je suis certains qu’ailleurs les petits commerçants auront de la place » informe Roger Mbassa Dine, Maire de la ville de Douala.
Lutter contre l’occupation anarchique des espaces piétons dans la ville reste un des défis majeurs des autorités municipales. Cependant, ces espaces de vente contribueront également à lutter contre le secteur informel, qui représente pour l’État, un manque à gagner en matière d’impôts et de taxes.