(BFI) – Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba a reçu en audience, le 22 octobre dernier à Yaoundé, une délégation de la République centrafricaine (RCA) avec à sa tête, le ministre chargé du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques, Arthur Bertrand Piri. La chargée d’affaires de l’ambassade dudit pays au Cameroun, Jeannette Marcelle Gotchanga était aussi présente. La question de la fraude et de la contrebande pétrolières était au cœur des échanges entre les deux hommes.
En fait, les autorités centrafricaines ont fait le constat selon lequel, lorsque les camions chargés de produits pétroliers quittent le Cameroun pour la RCA, les quantités enlevées au départ n’arrivent pas entièrement à destination. Or, depuis quelques années, du fait de la crise sécuritaire, ce pays a de la peine à se ravitailler, tandis que les hors-la-loi qui se cachent dans les brousses sont bien approvisionnés en carburant.
Face à cette situation, Gaston Eloundou Essomba et son homologue ont convenu des mesures à prendre. « Nous nous sommes mis d’accord pour qu’à partir de maintenant, il y ait un couloir que nous allons contrôler », a expliqué Arthur Bertrand Piri. Concrètement, il s’agira de surveiller à la loupe le circuit de transport de cette denrée. Autrement dit, au départ du Cameroun, le Minee doit être informé de la quantité des produits pétroliers ayant traversé les frontières, la marque du camion, son immatriculation, le nom du chauffeur, etc.
Lesquelles informations sont transmises à son homologue centrafricain. A l’arrivée, le ministre centrafricain valide et confirme les informations reçues. « C’est ainsi que nous entendons lutter contre la contrebande et l’insécurité. Nous savons que nous pouvons compter sur le Cameroun », a conclu le ministre.
Pour ce dernier, l’économie de son pays dépend en partie du Cameroun, d’où la nécessité d’assainir la circulation aux frontières des deux pays.
Bouba Yankréo