(BFI) – Les chiffres prometteurs de la dernière campagne de masse confortent cette idée alors que le variant Delta continue sa progression à travers le monde.
Pour le ministre de la Santé publique, la troisième vague de Covid-19 au Cameroun est inévitable. Manaouda Malachie la situe même avec plus ou moins de précision autour du mois d’octobre prochain. Il l’a souligné mercredi 21 juillet dernier au cours d’une des réunions d’évaluation de la riposte nationale, tenues avec différents acteurs du corps social. Et pour le Minsanté, il est déjà nécessaire de se préparer.
Notamment par une accélération de la vaccination. Et à ce sujet les chiffres de la campagne élargie menée du 7 au 16 juillet dernier sont suffisamment éloquents. Plus de 200 000 doses de vaccins (AstraZeneca et Sinopharm) écoulées en l’espace de deux semaines. Il faut dire que cette vaste campagne de vaccination engagée par le ministère de la Santé publique a fait bouger les lignes. Soit plus de 150 000 pour la première dose et environ 50 000 pour la deuxième.
Les données communiquées hier par le Programme élargi de vaccination (PEV) indiquent que le Cameroun a fait mieux en deux semaines que ce qu’il réalisait péniblement en termes de couverture vaccinale depuis le 12 avril. Avant le 7 juillet en effet, le pays peinait à franchir la barre des 100 000 vaccinés. Aujourd’hui, les statistiques cumulées affichent pas moins de 315 000 personnes vaccinées.
Le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du PEV observe une nette inversion de réticence à la vaccination. Notamment dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Nord-Ouest. Dans ces régions, des ruptures de stocks de vaccins ont été signalées. A l’Ex- trême-Nord par exemple, seules 12 200 doses d’AstraZeneca sont en réserve.
Dans les régions du Centre et du Littoral par contre, cette absorption des vaccins n’est pas encore significative. Les doses de vaccins disponibles restent supérieures à la demande. Sur la date de péremption des vaccins (le 23 août), le secrétaire permanent rassure. Les doses non administrées dans les régions du Centre et du Littoral, respectivement 54000 et 29000, seront utilisées dans les régions de l’Ex- trême-Nord, de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord-Ouest et du Sud où il y a rupture de stocks.
Par ailleurs, le ministre de la Santé publique a annoncé au cours d’un point de presse le 16 juillet dernier, l’arrivée imminente de plusieurs cargaisons de vaccins supplémentaires dont Johnson and Johnson (environ 5 millions de doses), Sinopharm et Spoutnik. Les vaccins commandés seront livrés en plusieurs car- gaisons. La première est attendue au plus tard au début du mois d’août prochain.
Avec 315 000 doses de vaccins écoulées sur près de 14 millions personnes éligibles (plus de 18 ans), le Minsanté reste conscient des efforts à fournir afin que la courbe de la situation vaccinale grimpe. C’est pourquoi il s’emploie avec son équipe à porter la bonne information aux citoyens, où ils se trouvent, en répondant à leurs préoccupations sur le vaccin afin que, disposant suffisamment d’informations fiables, ils prennent en toute conscience la décision de se faire vacciner.