(BFI) – Le gouvernement met les bouchées doubles pour parvenir, en juin 2021, à une approbation de son nouveau programme économique et financier avec le Fonds monétaire international (FMI). Débutées le 5 mai 2021, les négociations entre les deux partenaires, prévues pour s’achever le 21 mai prochain, devraient aboutir à un programme économique et financier s’étendant sur la période 2021-2024. Ce nouveau programme triennal devrait être assorti d’un décaissement global d’une enveloppe de plus de 375 milliards de FCFA, en faveur du Trésor public camerounais, selon une révélation faite par le journal Défis Actuels.
Mais, en plus de cette perfusion financière en gestation, la conclusion d’un nouveau programme économique et financier entre l’État du Cameroun et le FMI sera un bon signal pour les investisseurs, notamment ceux intéressés par le refinancement de l’eurobond de 450 milliards de FCFA, que le gouvernement camerounais se prépare à effectuer sur le marché international des capitaux.
« Les deux projets ont d’ailleurs des implications l’un sur l’autre. Un accord avec le FMI influe sur l’opération des eurobonds. Car, les investisseurs sont davantage rassurés quand le pays est sous programme. D’autre part, l’opération de refinancement des eurobonds influe sur le programme avec le FMI, car il fait changer le profil du niveau d’endettement du pays, et (offre) donc de nouvelles capacités d’endettement… », souligne une source au Comité technique de suivi des programmes économiques (CTS) cité par Défis Actuels.
Selon le chronogramme des négociations révélé par la direction générale des douanes (DGD) du ministère des Finances, « la restitution des travaux se fera en deux temps : avec les ministres en charge des Finances et de l’Économie, le mercredi 19 mai 2021, et avec le Premier ministre, le 21 mai 2021 ».
Pour rappel, le dernier programme économique et financier triennal (2017-2020) entre le Cameroun et le FMI, initialement prévu pour s’achever le 25 juin 2020, avait été prorogé au 30 septembre 2020, à la demande du pays, en raison des conséquences de la pandémie du Covid-19 sur les finances publiques.